Intervenant lors de la 148ème session du Conseil des ministres de la Ligue des Etats arabes, tenue au Caire, avant hier, Abdelkader Messahel ministre des Affaires étrangères, a mis en exergue les efforts déployés par l'Algérie pendant sa présidence de la 147e session du Conseil des ministres de la Ligue arabe. «Pendant sa présidence de la 147 session du Conseil des ministres de la Ligue arabe, s'est employée à redynamiser l'action arabe commune dans tous les domaines, à réagir avec célérité chaque fois que nécessaire face aux développements qu'a connus la région arabe et à plaider pour le renforcement des rangs arabes et la promotion de solutions arabes aux problèmes que connaît la région, notamment en Libye, en Syrie, et au Yémen » a souligné le chef de la diplomatie algérienne. Dans cet ordre d'idées, a-t-il rappelé la réunion d'urgence qui s'est tenue le 27 juillet 2017, sur les violations dont a fait l'objet la mosquée Al-Aqsa couronnée par la mobilisation de la communauté internationale en vue d'y mettre un terme, et de replacer la question palestinienne au centre de l'action arabe commune. Abdelkader Messahel, qui intervenait lors des travaux de la 148ème session du Conseil des ministres de la Ligue des Etats arabes, au cours de laquelle il a remis la Présidence tournante à son homologue djiboutien, Mahamoud Ali Yusuf, a également précisé, en sa qualité de président sortant du Conseil des ministres de la Ligue arabe, que cette session offrait une nouvelle occasion aux Etats arabes afin d'engager des consultations et examiner les différentes questions portant sur la situation dans la région ». Aussi, l'occasion était-elle propice pour rappeler la position de l'Algérie sur les situations de crises et de conflits, en réitérant « l'importance de tout entreprendre afin de favoriser l'émergence de solutions politiques basées sur le dialogue inclusif et la réconciliation nationale, en soulignant que cette approche politique décidée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, reste, en toute évidence, la voie idoine pouvant contribuer à hâter le processus de règlement de ces crises». Dans le cadre de la coopération et de la concertation, Messahel a évoqué « les visites officielles qu'il a effectuées dans neuf pays arabes au courant du mois d'août dernier, sur instructions du président Bouteflika, s'inscrivant en droite ligne de la politique du Chef de l'Etat, et visant à apporter la contribution de l'Algérie à l'œuvre commune de stabilisation du monde arabe. Par ailleurs, la lutte antiterroriste a également fait l'objet d'une attention particulière de la part du chef de la diplomatie algérienne. Dans ce contexte, dira-t-il : « tout mettre en œuvre en vue de faire face à ce phénomène, à travers une stratégie globale de lutte contre le terrorisme et de l'extrémisme violent et de déradicalisation ». Des objectifs qui ne pourraient être réalisés « sans une réforme profonde de la Ligue des Etats arabes en vue de renforcer et de redynamiser l'action commune». A cet effet, ajoutera Messahel : «l'Algérie est disposée à enrichir la réflexion sur le processus de transformation et d'adaptation de l'organisation panarabe en apportant une contribution substantielle aux réformes envisagées, et pour faire de celle-ci un vecteur déterminant en mesure de relever les défis majeurs auxquels est confronté aujourd'hui le monde arabe ». En marge de ces travaux, Messahel a pris part à la réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre des décisions antérieures de la Ligue arabe et notamment celles prises par le dernier sommet de la Ligue arabe qui s'est tenu à Amman (Jordanie) en mars 2017. Cela dit, cette occasion a également permis au chef de la diplomatie algérienne de s'entretenit avec son homologue japonais, Taro Kono, en marge de la première session de la réunion ministérielle du dialogue politique Japon-Pays Arabes tenue dans la capitale égyptienne. Un entretien qui a porté sur les résultats de la première réunion du dialogue politique Japon-Pays Arabes ainsi que sur les perspectives de son renforcement pour en faire un mécanisme efficace de consultation sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Dans ce sens, les deux ministres se sont félicités des résultats de cette première rencontre qu'ils ont co-présidée. L'occasion était notamment propice pour passer en revue l'état des relations bilatérales ainsi que les voies et moyens de leur renforcement et leur diversification en exploitant davantage les opportunités économiques qui s'offrent dans les deux pays. Soulignant à l'occasion l'attractivité du marché algérien, Messahel a encouragé les entreprises japonaises à davantage d'investissements en Algérie.