Ils se sont rencontrés à plusieurs reprises. Ils refusent d'être mêlés aux intermédiaires de l'aliment de bétail. Ils n'admettent plus que ces derniers parlent en leurs noms et à leur place. C'est le retour aux sources. Ils font partie des garants des souks (el dhamen). Ils estiment que l'identification du cheptel reste la seule solution pour la maîtrise de la gestion des cheptels. La première organisation par phénotype qui a permis de cerner et de préserver la race des ouled djellal est déjà sur pied. Les éleveurs du Sud-Ouest se liguent pour préserver la deghma (el hamra ou roussillonne), ils se sont réunis pour sauvegarder la race. Les éleveurs de la race Rembi celle de Taadmit ou encore Essafra projettent de se réunir et d'emboîter le pas aux autres associations. A la fin, toutes ces associations se réuniront à Deldoul, wilaya de Djelfa, pour annoncer la création d'une association nationale pour la préservation des races ovines d'Algérie. La labellisation des viandes de chaque race avec sa région géographique est l'objectif des grands éleveurs des races. Ils ne comptent plus sur l'orge en tant qu'aliment permanent du bétail. Ce sont les pâturages spécifiques à chaque race qui déterminent la qualité gustative de la viande. Ils s'interdisent l'engraissement intensif, et ce, afin d'assurer une viande biologique, labellisée. En dehors d'un élevage spécifique au rituel religieux, les éleveurs estiment qu'a moins de 18 kg la carcasse elle remplit les critères requis pour la consommation. Pour reconnaître chaque type de mouton, il y a certes la morphologie mais les pedigrees seront contenus dans les puces qui seront injectées dans les oreilles des bêtes.