Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement libyen d'union nationale, Fayez Al Serradj a affirmé que l'ONU doit être le réceptacle de toutes les initiatives visant à résoudre la crise libyenne et exprimé son soutien à la feuille de route proposée par l'émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé. Lors d'un entretien avec le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en marge de la 72e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, Al Serradj a apporté son appui aux efforts de l'émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé exprimant son soutien à sa feuille de route qui doit déboucher sur des élections présidentielles et parlementaires, soulignant l'importance de fixer un calendrier pour les étapes de cette feuille de route en tirant profit des expériences passées et de faire preuve de «rigueur» avec ceux qui entravent l'accord politique et le retour de la stabilité en Libye. «L'ONU doit être le réceptacle de toutes les initiatives visant à résoudre la crise libyenne», a-t-il soutenu, mettant en avant la nécessite du retour de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) pour travailler en Libye dans les plus brefs délais, appelant les organisations et institutions internationales à jouer un plus grand rôle pour aider le gouvernement d'union nationale à régler les dossiers des réfugiés, des déplacés et de l'émigration clandestine. Dans ce contexte, Al Serradj a indiqué qu'il comptait organiser une conférence internationale pour la reconstruction en Libye notamment dans les villes et régions touchées par la guerre et les affrontements armés. Pour sa part, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a indiqué que l'organisation onusienne n'avait pas d'agenda en Libye et que son seul objectif était le soutien du peuple libyen et la concrétisation d'une entente aboutissant à la paix et à la stabilité dans le pays", saluant les efforts d'Al Serradj pour la concrétisation d'un développement positif en Libye. Il a mis en avant en outre la détermination de l'ONU à trouver un règlement la crise libyenne et à impulser l'action de ses institutions en charge des questions des réfugiés et des déplacés pour aider le gouvernement d'union nationale. Importance de l'accord politique et nécessité de l'édification d'une armée capable de faire face au terrorisme Dans une allocution prononcée devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président du Conseil présidentiel libyen, Fayez Al Serradj a passé en revue les défis sécuritaires, politiques et économiques qui se posent à son pays, soulignant l'importance de l'accord politique «pierre angulaire pour le règlement de tous les différends et l'édification des institutions de l'Etat et des structures gouvernementales». Rappelant que le Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale est la résultante de cet accord, il a affirmé que le Conseil «n'est pas partie prenante dans le conflit mais un canal pour la réalisation de l'entente et de la réconciliation nationale globale et une assise pour les fondements l'Etat inclusif espéré, un Etat réunissant tous les Libyens, sans exception, ni exclusion aucune». Concernant la réconciliation nationale, M. Al Serradj a rappelé les rencontres organisées entre les belligérants libyens en vue de surmonter les différends et mettre un terme à l'état de division, saluant le rôle de l'Algérie et des pays voisins de la Libye dans le resserrement des rangs des Libyens. Sur le plan économique, M. Al Serradj a indiqué que "la production du pétrole est passée de 150 000 barils/jour, à notre arrivée à Tripoli en mars 2016, à près d'un million de barils actuellement", précisant que l'avenir économique est tributaire du rétablissement de la paix et de la sécurité en Libye ainsi que du retour des entreprises étrangères, appelant au dégel des avoirs de la Libye, cause d'une perte annuelle estimée à près d'un milliard de dollars. Par ailleurs, il a tenu à rendre hommage aux Libyens pour leurs efforts de lutte contre l'organisation autoproclamée «Etat Islamique» et la libération de plusieurs zones de sa domination, estimant que «la bataille n'est pas finie», d'où la nécessité «d'unir les rangs de l'institution militaire à travers tout le pays pour l'édification d'une armée nationale libyenne capable de protéger la patrie et éradiquer le terrorisme».