Les prochaines joutes électorales du 23 novembre prochain pour les communales et l'assemblée de wilaya semblent être porteur de grands enjeux au regard de la participation qu'ils ont suscité. Pas moins de 273 listes pour les communales et 13 pour les wilayale ont été déposées au terme du délai réglementaire, un chiffre qui sera probablement revu à la baisse après l'autre échéance de 10 jours réservée à l'étude des dossiers. En tout cas, d'ores et déjà, l'on peut annoncer que le chiffre est déjà un record en soit jamais atteint dans les annales des élections. Ce nombre a connu une évolution continue pour les APC dont les dépôts se sont poursuivis jusqu'à la dernière heure. Pour l'APW c'est un net recul qui s'est produit, sur les 28 formulaires enlevés, seuls 13 ont pu formaliser, même certains partis ont dû faire volte-face et ce, pour la question des parrainages, qui a constitué un véritable frein, et une procédure bloquante au regard des revirements de tailles constatés. Quoi qu'il en soit, les dossiers vont être passés au peigne fin des services de la DRAG qui rendra son verdict final sous dizaine. Les premières listes qui sont tombées en attendant leurs confirmations sont celles du FLN, FFS, RCD, RND, ANR, PT, PST, MPA, MSP, MEN, TEDJ, Front El Moustaqbal, ceci pour les partis. S'agissant des indépendants, les premiers a déposer ont été Ensemble pour construire l'avenir, Ensemble pour Béjaïa, Initiatives personnelles, Ensemble pour Akbou, Akbou Tadukli... Des listes pilotées par des personnalités connues et reconnues dans toutes leurs communes et qui ont déjà lancés une bataille électorale avant termes, qui va parfois jusqu'aux dénigrements et critiques et qui ne citent aucun programme. La bataille concerne davantage les locales que chaque liste veut s'accaparer en promettant monts et merveilles, en une période d'austérité que d'aucuns n'ignorent, et l'absence totale de ressources dont n'en bénéficient aisément pour l'heure que Béjaïa et Akbou et quelques autres qui jouissent de quelques ressources. Il est vrai qu'en ces temps de vaches maigres, toutes les APC accusent des retards dans leurs programmes de développement, l'appel à de nouvelles ressources humaines pour les booster est plus qu'indispensable, mais il va sans dire qu'autant de listes pour de simples assemblées dont la composition ne dépasse pas, parfois, une douzaine de membres, va produire de la concurrence pour des électeurs qui ne sauront pas où donner de la tête, quand parfois à défaut de choix, c'est à l'embarras qu'ils en ont, devant de nombreuses listes qui sont pilotées par des frères ou des membres de la même famille. Avec l'entrée en lice, c'est tout un débat qui est ouvert en des places publiques d'abord sur l'inutilité d'autant de listes dont les composantes n'en sont que des éléments puisées d'autres partis, ou carrément de la bataille que cela va induire et qui, comme d'habitude, sera favorable aux votes d'appareils. Les palabres vont forts mais l'espoir reste le même en celui d'une collectivité forte et «trop attendue» par un citoyen dont les manques se résument, 55 ans après l'indépendance, aux mêmes besoins. Certains évoquent la fin d'un calvaire, pendant que d'autres, blasés, leur répondent que ce sera «comme d'habitude».