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Polynésie française : la France décriée à l'ONU
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 10 - 2017

La présence de la France en Polynésie française est «un colonialisme déguisé» qui prend en otage tout un peuple, ont dénoncé mardi à l'ONU des pétitionnaires et des représentants d'Etats membres de l'ONU.
Les intervenants qui s'exprimaient lors du débat général de la quatrième commission chargée des politiques spéciales et de la décolonisation ont unanimement relevé que le gouvernement central de la Polynésie française élu n'a pas d'autorité sur ses propres îles, ce qui fait de ce pays «un territoire colonisé et non pas un territoire autonome». En somme c'est «une illusion d'autonomie qui s'appuie sur une délégation de compétences qui peuvent être reprises par la puissance administrante», ont relevé plusieurs pétitionnaires.
La deuxième séance du débat consacré mardi soir à Guam et la Polynésie française a pris une dimension particulière quand les pétitionnaires ont évoqué l'opération de couverture menée par la France pour cacher les conséquences désastreuses de ses essais nucléaires dans ce territoire. Les pétitionnaires se sont préoccupés de la question des dédommagements des victimes, estimant que les mesures adoptées jusqu'à présent par la puissance administrante ne traitent pas le problème des dégâts environnementaux et des déchets. Les chiffres fournis par le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, sur les réparations versées par la France, n'ont pas convaincu les pétitionnaires.
«Le colonialisme par consensus est quand même du colonialisme»
«Le colonialisme par consensus est quand même du colonialisme», a répliqué Oscar Temaru, du parti Tavini Huiraatira, s'étonnant que cette occupation "déguisée" soit défendue par l'élu d'un gouvernement qui ne reconnaît pas l'indépendance de son pays. M. Temaru a expliqué que la loi sur les compensations est entrée en vigueur en 2007, affirmant qu'il ne s'agit pas d'une prise de conscience tardive de la France mais d'une opération de couverture. Jusqu'ici, seules 19 demandes d'indemnisation auraient abouti, selon les pétitionnaires.
De son avis, la «représentation par procuration» est une tactique qui a été utilisée régulièrement par la France au cours des décennies précédentes. «C'est une violation flagrante du droit de notre peuple à l'indépendance et à l'autodétermination», a-t-il dit. Mme Minarii Chantal Galenon, de l'association Vahine Piri Rava, a affirmé que le colonialisme avait été utilisé d'un point de vue stratégique pour mener des essais nucléaires pendant plusieurs décennies, notamment en Algérie où les essais n'ont cessé qu'après une lutte douloureuse. «Avec la fermeture des lieux d'essais nucléaires sur le continent africain, la France s'est tournée vers la Polynésie française provoquant de graves problèmes pour la santé et l'économie», a-t-elle indiqué.
Elle a estimé qu'avec le nouvel accord de l'Elysée, la France a reconnu la souffrance des victimes, jugeant toutefois que cet accord n'est pas suffisant car aucune réparation n'était prévue pour ce «crime contre l'humanité». Steve Chailloux, de l'Université de Polynésie française, a réclamé un programme de dédommagement pour les victimes des essais nucléaires. Il a mentionné l'existence d'une résolution qui a quantifié le montant des réparations pour les essais nucléaires, mais a expliqué que ce document n'avait jamais été distribué aux Etats membres de l'ONU.
«Quand j'entends que mon peuple a toujours choisi de rester français, mon cœur s'arrête», a lancé Moetai Brotherson de l'Assemblée nationale de France. «Nous avons été conquis après la guerre et nous n'avons pas choisi d'être un terrain pour les essais nucléaires, nous n'avons pas choisi l'exploitation de nos ressources», a-t-il ajouté. Il a affirmé que, depuis 2013, la France est «dans une situation de déni» puisqu'elle refuse d'inclure la Polynésie française dans la liste des territoires non autonomes.
«Avec l'Algérie, c'était la même tactique», a-t-il signalé. «Chaque fois qu'on aborde la question, la France quitte la salle et revient au point suivant». Il a espéré que la nouvelle génération de politiciens changera d'attitude.


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