Le mouvement de solidarité et d'amitié avec le peuple sahraoui de la région espagnole Castille et Leon a organisé, samedi, dans la ville de Valladolid un important regroupement populaire durant lequel il a exigé la libération des prisonniers politiques du groupe de Gdeim Izik et le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le responsable de l'association des amis du peuple sahraoui à Castille et Léon, Félix Albiol, a indiqué que ce rassemblement s'inscrit dans le cadre d'une campagne internationale pour la libération des prisonniers politiques sahraouis et pour revendiquer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. «Depuis le retrait de l'Espagne du Sahara occidental et son invasion par le Maroc en 1975, l'on enregistre 500 personnes disparues et plus de 200 prisonniers politiques en plus des 23 militants des droits de l'homme du camp de Gdeim Iizik qui ont été illégalement condamnés par la justice marocaine ,le 19 juillet dernier», a précisé la même source. De lourdes peines ont été prononcées par la cour d'appel de Salé à l'encontre des 23 prisonniers du camp de la dignité, qualifiées par l'ensemble des observateurs internationaux de peines «totalement disproportionnées par rapport aux faits jugés», a- t-il indiqué. Dans ce sens, Rufo Martin, membre de la même association, a indiqué que la présente campagne appelée "campagne de la liberté", se concentre particulièrement sur les prisonniers de Gdeim Izik parce que les 23 militants sahraouis ont été condamnés lors d'un procès «sans garanties procédurales ou juridiques» tout en rappelant la responsabilité historique de l'Espagne dans ce conflit. Au cours de la journée de vendredi, le délégué sahraoui à Castille et Léon, Mohamed Labbat, avait également demandé lors d'une réunion avec le mouvement de solidarité espagnol, la libération des prisonniers tout en réitérant le droit du peuple sahraoui à la tenue d'un référendum d'autodétermination. Le même responsable avait appelé le gouvernement espagnol à assumer sa responsabilité et de faire le nécessaire afin de contribuer dans l'effort international pour parvenir à un accord de paix devant aboutir à un référendum qui permettra au peuple sahraoui de décider de son avenir. Par ailleurs, le conseiller de la solidarité internationale dans le conseil municipal de grande canarie, Carmelo Ramirez, a souligné dans une déclaration que son institution continuera à revendiquer le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, à travers un référendum libre et démocratique pour résoudre ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans. Ramirez a, tout en dénonçant «les violations des droits de l'homme dans les territoires occupés par le Maroc», exigé la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis. Il a en outre annoncé qu'un voyage aux camps des réfugiés sahraouis sera organisé au cours du mois d'octobre avec la participation de représentants d'institutions publiques, d'organisations sociales, de syndicats et de personnalités politique canariennes afin de s'enquérir de la situation actuelle du peuple sahraoui.