Il y a bien un malaise au sein de la Fédération algérienne de football. Le choix du sélectionneur Lucas Alcaraz fait diviser les membres de l'instance Fédérale. Zetchi se sentirait de plus en plus isolé. Le premier indice se signale par l'absence des deux vice-présidents lors du déplacement des joueurs au Cameroun. Ils ont préféré se tirer une couverture et se mettre à l'écart. Une manière d'afficher leur désapprobation quant aux décisions prises par Zetchi sans consulter ses pairs. Haddad aurait, selon un média national, clairement manifesté son désarroi vis-à-vis de Zetchi suite à sa dernière déclaration aux médias concernant le maintien d'Alcaraz approuvé à l'unanimité par le BF de la FAF. Ainsi, ressentant une très forte pression, le président décide de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau fédéral pour mercredi prochain pour examiner ces différends avec ses proches collaborateurs et passer en revue les dossiers chauds d'actualité. Pour le président qui était l'invité de l'émission «Studio Foot» d'Ech Chourouk, il dira : «Si les membres jugent que je dois partir, qu'ils provoquent une assemblée générale extraordinaire et décident en toute démocratie. Pour moi je n'ai aucun problème, moi si je me suis porté candidat à la FAF, c'est pour apporter un peu de mon expérience et participer au développement de notre football, mais pas en six mois...» Pour le cas d'Alcaraz, il dira que «l'on peut avoir un excellent sélectionneur même si le problème de la langue se pose, la langue de Molière peut être maitrisée et d'ajouter : «J'assume mes choix, grand nombre de supporters qui souhaiteraient un changement d'entraîneur, et ce au regard des résultats qui ne militent nullement en sa faveur, oui, si tout le monde, bien que ce ne soit pas le cas, veut un changement on ne peut que se soumettre... mais une réflexion s'impose, sachez qu'au niveau du Bureau fédéral, ce n'est toujours pas le beau temps, avec les membres, mais je dis que toutes les questions provoquent des débats et ceci est normal. On retrouve des idées différentes, des réflexions différentes... S'agissant de ma relation avec président de la LFP, il y a des jours où c'est flou. Je n'ai aucun problème avec lui, il a travaillé avec l'ancienne équipe mais avec cette nouvelle équipe, elle adopte des décisions, lesquelles sont applicables et Kerbadj se doit de les exécuter.» A une question relative au poste de Rabah Madjer comme conseiller et non pas comme entraîneur de l'équipe nationale, il répondra : «Sachez que Madjer, comme conseiller, est un honneur pour nous tous de l'avoir au sein de la FAF. C'est une personnalité du football international. Viendra le jour où il rejoindra le terrain s'il le souhaite, comme nous serons ravis d'accueillir, les Assad, Belloumi, Bencheikh, Dahleb... Nous avons besoin de ces icônes professionnelles au sein de la FAF.» Revenant sur Alcaraz, il affirmera qu'il assume ses choix. Le sélectionneur est là, c'est lui qui décide de la composition de l'équipe, je ne me mêle jamais de ces stratégies. Nous sommes tous d'accord pour dire que les échecs pèsent énormément sur l'image de notre football, s'il est besoin de le remplacer nous le ferons.» Evoquant les rumeurs qui circulent à propos de la relation qui existerait entre les récentes déclarations de Zetchi et Feghouli, il dira : «Je n'ai jamais eu d'entretien direct avec lui, ni même au téléphone... La première fois où je l'ai rencontré, c'était lors de la réunion tenue avec les joueurs au CTN. C'est un joueur qui a une très forte personnalité.» Après avoir survolé diverses questions, avec sa grande modestie, il finira par dire que beaucoup de journalistes semblent adhérer à un système d'information qui diffuse de faux scoops, comme si ces derniers émargeaient quelque part. Profitant de cette sortie médiatique, il présentera l'organigramme de la DTN qui est effectif, les personnes sont déjà désignées. Cet organigramme est structuré en trois pôles principaux : le premier pôle concerne la formation des cadres, un adjoint sera désigné pour cette mission. Le deuxième pôle aura pour mission de mettre en place une stratégie de développement depuis la catégorie de championnat de wilaya en passant par les différents paliers de l'inter régions jusqu'au championnat professionnel. Le troisième pôle est celui de l'élite. Il s'agit de travailler dans le sens où il faudra repérer, à très court terme, les meilleurs joueurs à travers le territoire national et leur créer en bout de course, un cursus qui leur permettra d'être les stars de l'Equipe nationale.