Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a mis en avant, hier, à Tizi Ouzou, la nécessité d'un sursaut de lucidité chez les professionnels des médias pour affronter les difficultés financières auxquelles sont confrontés certains titres de la presse nationale. «Le modèle et le format économiques actuels, sont inopérants», a déclaré le représentant du gouvernement. « Il y a une réalité qui s'impose aux médias», a observé M kaouane, considérant qu'un journal est un projet éditorial mais aussi économique. S'exprimant sur les ondes de la Radio locale dont il était l'invité de la rédaction, en marge d'une visite de travail dans la wilaya, M. Kaouane a déploré « l'attitude de certains patrons de certains titres de la presse nationale qui, a-t-il dit, brocardent les pouvoirs publics. «Sans le concours de l'Etat, certains médias n'auront jamais existé», a-t-il indiqué, observant que depuis la crise de 2014, une soixantaine de médias ont cessé de paraître pendant qu'une trentaine a vu le jour. « Le paysage médiatique est un des plus riche au monde avec plus de 150 titres. C'est exceptionnel», a admis M. Kaouane. L'hôte de la ville des Genêts est revenu sur l'installation, d'ici la fin de l'année, de l'Autorité de régulation de la presse écrite. «Le plan d'action du Gouvernement contient l'engagement du Gouvernement pour l'amélioration de la situation des médias en Algérie, à commencer par l'amélioration de son action et des institutions de l'Etat en matière de communication», a-t-il indiqué encore. M. Kaouane a également réitéré l'engagement de l'Etat à réactiver le fonds d'aide aux médias, financé par le trésor public, pour le redynamiser en revoyant, a-t-il insité, son encadrement. La troisième édition du prix du président de la République du journaliste professionnel, comptant pour l'année 2017 organisé cette année sous la thématique de «la préservation de l'environnement, clé de bien-être public et de bonheur social» dont les prix seront remis aujourd'hui à l'occasion de la journée nationale de la presse, a été également évoquée par l'hôte de la ville des Genêts. Annoncé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de la journée mondiale de la presse, le 3 mai 2015, le prix a été institué, rappelle-t-on, la même année par décret présidentiel, «en signe de reconnaissance au valeureux parcours des journalistes algériens durant la guerre de libération et d'appui aux efforts des professionnels de la presse nationale qui contribuent à la promotion du droit du citoyen à une information objective et crédible». Ce prix compte cinq catégories relatives aux informations,écrite, télévisuelle et radiophonique, la presse électronique et, l'illustration. Auparavant, le ministre, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya à leur tête le wali, Mohamed Bouderbali, s'était recueilli à la mémoire de Tahar Djaout et tous les journalistes assassinés, s'était rendu à la maison de la presse Malik Ait Aoudia et visité le chantier du projet des cent logements pour les journalistes.