Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a insisté, avant-hier jeudi à Alger sur la nécessité de renforcer la coopération agricole entre l'Algérie et les pays arabes. «La croissance démographique et les besoins alimentaires obligent nos pays à développer le secteur agricole et à valoriser ses capacités de manière durable», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant en marge de la 84ème session des réunions du bureau exécutif de l'Union nationale des agronomes (UNA), organisée sous le thème «Les investissements agricoles condition sine qua non pour réaliser l'autosuffisance alimentaire», M. Bouazghi a appelé à l'intensification de la coopération entre l'Algérie et les pays arabes dans le domaine agricole. «Toutes les facilités administratives étaient garanties», a-t-il dit. Cette session à laquelle prennent part 200 agronomes de 14 pays arabes, dont le Soudan, le Bahreïn, la Tunisie, la Libye, le Koweït, la Jordanie, Oman, l'Irak, la Palestine, la Syrie, le Yémen et le Maroc, a pour objectif d'échanger les expériences entres les agronomes arabes, a observé M Bouazgui, mettant en avant l'intérêt du gouvernement pour toute action visant à réaliser l'autosuffisance alimentaire qui est étroitement liée à la souveraineté nationale. Citant la dynamique des réformes engagées par l'Etat depuis l'an 2000 à l'effet de développer le secteur qui couvrait 70 % des besoins alimentaires de l'Algérie. Lui succédant, le président de l'UNA, Yahia Zane, a, pour sa part, souligné la nécessité de réaliser un développement réel du secteur agricole à travers des programmes de développement performants, le soutien aux grands investissements et le développement des mécanismes de production, de stockage et de transformation. A cet effet, l'intervenant a insisté sur l'importance d'élargir les superficies irriguées, de recourir aux technologies modernes et de se référer aux recherches récentes et au consulting agricole, ainsi que la mise en place d'un programme prometteur pour le développement de l'agroalimentaire. M. Zane a, en outre, mis en avant l'importance de l'échange des expériences entre les pays arabes, d'accorder à l'agronome une place réelle dans la gestion du secteur et d'œuvrer à sa modernisation. «Cette rencontre est une opportunité pour attirer les investissements arabes dans ce domaine et de rechercher les mécanismes susceptibles de rendre le secteur performant», a-t-il observé. L'Algérie, a poursuivi ce responsable, renferme des segments porteurs d'opportunités d'investissement, notamment dans la mise en valeur des terres, le développement des cultures protégées et les serres outre, a-t-il observé encore, la valorisation de la production dans la filière des viandes blanches et rouges et le développement des techniques de préservation et des capacités de stockage. Pour sa part, le président de l'Union des ingénieurs agronomes arabes, Hassene Al Manfouli, est revenu sur l'intérêt des pays arabes pour le secteur agricole, révélant que la tenue de la prochaine session aura lieu au Soudan. «L'Union des ingénieurs agronomes arabes s'emploie à atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés, élabore un rapport annuel sur la sécurité alimentaire dans les Etats membres, lequel est examiné et adopté lors des réunions annuelles du congrès général de l'Union, et, réalise des études sur la modernisation et le développement de l'agriculture dans le monde arabe, dont elle soumet les conclusions aux parties concernées dans les Etats arabes», a-t-il dit. L'Algérie peut, au titre des facilitations en matière d'investissement agricole, définir les moyens et les filières agricoles dans lesquelles les partenaires arabes pouvaient investir, a estimé le secrétaire général de l'Union des ingénieurs agronomes arabes et ancien ministre soudanais de l'Agriculture, Ahmed Ali Geneif.