Les candidats et leurs formations politiques ainsi que ceux qui sont sur des listes de candidats indépendants, en vue du scrutin du 23 novembre, pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas s'adaptent aux conditions de la campagne électorale en fonction des leçons qu'ils en ont tirées depuis son lancement. Certains candidats privilégient l'action de proximité pour rencontrer les citoyens et les convaincre de l'importance de cette échéance, afin qu'ils aillent aux bureaux de vote le 23 novembre. Chaque formation politique ou candidat indépendant insiste aussi, évidemment, sur sa propre liste et sur son programme en tentant de convaincre l'électeur de faire le bon choix. Certes, il y a une exploitation plutôt «timide» des salles et espaces retenus pour les meetings et rencontres à cette fin, mais la campagne est «réanimée» pratiquement en soirée au niveau des quartiers et même dans les domiciles des candidats qui improvisent des rencontres avec leurs partisans et sympathisants. Cela ne remplace pas les salles ou autres grands espaces destinés aux meetings, le domicile du candidat ou même l'espace d'un café de village ou de quartier ne peuvent pas recevoir autant de monde qu‘une grande salle, mais les candidats ne dédaignent pas ces voies de communication, d'explication et de persuasion de proximité, car cela leur permet d'être en contact «direct» avec les électeurs et leur éviter les absences des lieux de travail durant la journée. Certains candidats n'ont pas encore animé une seule rencontre depuis le lancement de la campagne électorale, dans une salle ou un espace désigné à cet effet. Par contre, ils ont organisé beaucoup d'actions dites de proximité, «à domicile» et ils trouvent que ce procédé est même «plus efficace» car il offre l'occasion d'échanger et débattre avec les électeurs directement sur les questions qui les préoccupent. Ils ont également l'opportunité de développer un discours qui traduit à la fois leurs compétences et leurs capacités à gérer une commune ou à participer à la gestion d'une wilaya à travers l'assemblée populaire élue. Par ailleurs, dans certaines villes et en beaucoup d'endroits, les listes des candidats aux prochaines élections locales affichées au niveau des places publiques, notamment, celles situées près des lieux où il y a une grande affluence comme les marchés ou les cafés, suscitent l'intérêt des passants et constituent souvent l'un de leurs principaux sujets de discussion, a-t-on constaté. Naturellement, les électeurs veulent connaître qui sont les candidats pour faire leur choix le jour du vote. La presse et les médias audiovisuels sont également les moyens d'avoir des informations sur les candidats et sur leurs programmes. Car, il s'agit, au moins, d'avoir une idée sur les prétendants aux sièges des APC et APW ainsi que leur profil et ensuite pouvoir en discuter. De leu côté, les citoyennes s'intéressent le plus souvent particulièrement à la composante féminine de ces listes. Cela permet-il réellement d'avoir une idée précise sur le meilleur candidat ? surtout que le nombre de listes affichées et le nombre de candidats ainsi que la variété de leurs programmes rendent difficile le choix à faire. Seule fausse note : plusieurs partis en lice n'ont pas totalement investi les panneaux d'affichage, les espaces qui leur sont réservés demeurant toujours vides. Les candidats concernés craignent l'arrachage ou la détérioration de leurs affiches par des concurrents, alors ils préfèrent les derniers jours de la campagne électorale pour coller leurs affiches.