A l'occasion de la 4ème édition du Salon international de la pêche et de l'aquaculture, ouvert jeudi au Centre des conventions d'Oran (CCO), le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a affirmé, lors d'un point de presse en marge du Salon, que le secteur de la pêche et de l'aquaculture connaîtra un saut quantitatif et qualitatif dans les années à venir qui sera traduit par une production additionnelle de 100.000 tonnes, c'est-à-dire doubler la production dans les six prochaines années. Il estime qu'un tel développement est envisageable partant de l'intérêt de centaines d'opérateurs et porteurs de projets pour l'investissement dans ce créneau. Il fait observer que les produits exposés au Salon (plusieurs espèces de poisson, des équipements et autres moyens nécessaires à l'exercice de cette activité) prouvent que ce secteur connaît aujourd'hui un déclic, qui traduit le niveau des investissements, preuve supplémentaire de l'importance que revêt ce secteur dans l'économie nationale. Le ministre a affirmé que l'Etat est entièrement disposé à tous les niveaux de responsabilité à accompagner l'investissement dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture et de lui accorder toutes les facilitations nécessaires pour sa réussite. «Nous sommes arrivés aujourd'hui à maîtriser plusieurs paramètres du processus de développement de cette filière que nous considérons comme facteur clef dans la réussite de l'investissement dans la pêche et l'aquaculture dont ceux de production d'alevins et de réalisation d'écloseries, de même que ceux de la chaîne alimentaire», a déclaré M. Bouazgui, évoquant, dans ce sens, quatre investisseurs en phase de lancement de projets de réalisation d'usines de fabrication d'aliments de poissons. Le ministre a fourni des indications qui confirment l'intérêt accordé par l'Etat à ce secteur. Il a annoncé ainsi l'adoption de 3 à 4 décrets portant classement, organisation et facilitation de l'investissement dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture. L'Etat continuera de consacrer d'énormes sommes d'argent pour la réalisation de tout ce qui est nécessaire à la promotion et au développement de cette activité qui dispose actuellement de 44 ports et abris de pêche et procède à la mise à niveau de 15 grands ports et de 5.000 unités de pêche dont le nombre était de 2.300 unités dans le passé, nonobstant une flotte de pêche de thon rouge. Aux textes de loi qui régissent la gestion et l'organisation de ce secteur, d'autres lois en phase d'élaboration viendront s'ajouter pour être mises en exécution après leur approbation. Les opérateurs économiques sont appelés à investir dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture au vu de toutes les conditions pour la réussite de leurs projets initiés dans le cadre de la diversification de l'économie et, par conséquent, la contribution à la réduction de la facture d'importation, compte tenu des enjeux d'assurer la sécurité alimentaire et de se tourner vers l'exportation.