La stratégie «insurrectionnelle» menée entre avril et juillet 2017 par l'extrême droite contre le gouvernement légitime du Venezuela a été mise en échec grâce à la volonté du peuple vénézuélien qui, par la voie électorale, a dit «Non» pour une rupture de l'ordre constitutionnel et une application d'un agenda concocté au-delà des frontières, souligne-t-on dans un éclairage repris par des médias vénézuéliens. Le dimanche 15 octobre, les Vénézuéliens se sont rendus en masse en urnes pour des élections régionales (gouverneurs) lors desquelles un taux de participation de 61,14 % a été enregistré, le plus élevé pour un scrutin régional. Les Bolivariens remportent une large victoire avec 18 Etats (Amazonas, Apure, Aragua, Barinas, Bolivar, Carabobo, Cojedes, Delta Amacuro, Falcon, Guarico, Lara, Miranda, Monagas, Portuguesa, Sucre, Trujillo, Vargas et Yaracuy) contre 5 pour l'opposition (Anzoategui, Merida, Nueva Esparta, Tachira et Zulia), foyers de violence paramilitaire. A la faveur de ce scrutin, les Bolivariens ont récupéré trois Etats historiquement gouvernés par la droite : les Etats d'Amazonas, de Lara et - victoire hautement symbolique - celle du jeune candidat chaviste, Hector Rodriguez, dans l'Etat de Miranda, longtemps gouverné par le milliardaire et ex-candidat à la présidentielle Henrique Capriles Radonsky. L'Assemblée nationale constituante (ANC), dont le mandat constitutionnel a été demandé par le Président Nicolas Maduro, avait comme but de "rétablir le dialogue et la paix au Venezuela, d'entendre les pétitions du gouvernement et des partis d'opposition et de faire avancer les élections régionales. Tous les partis politiques qui y participaient ont accepté la convocation de l'ANC, a-t-on également indiqué. Il s'agissait à ce propos, de l'une des demandes des secteurs de l'opposition faites dans les mois de violence de rue (avril-juillet 2017). Un processus électoral «fiable et régulier» Le Venezuela comptait à son actif un processus électoral de 22 scrutins en 18 ans, ce qui permet d'affirmer, selon le président du Conseil National Electoral, Tibisay Lucena, que les élections du 15 octobre "régulier" et l'un des "mieux" organisés dans le pays. "Ces élections avaient été suivies par plus de 50 observateurs internationaux, dont l'ancien président du Conseil national électoral de Colombie (CNE), Guillermo Reyes, qui a participé en tant qu'accompagnateur dans les processus électoraux au Venezuela depuis 2003". A la même occasion, il a été relevé que le système électoral adopté lors des élections au Venezuela était "fiable", automatisé à 100% et soumis à des audits avant, pendant et après le jour du scrutin, avec la participation des représentants de l'opposition vénézuélienne, selon la même source. En outre, après l'annonce des résultats, certaines parties ont reconnu leur défaite "expressément ou implicitement", comme Henry Falcon (qui était un candidat de l'opposition au gouvernorat de l'Etat de Lara) Jesus Torrealba (ancien porte-parole de la Table de l'Unité Démocratique), Henri Ramos Allup (Secrétaire général de l'Action démocratique) entre autres, tandis que d'autres (parties) appartenant à l'extrême droite (Henrique Capriles, Carlos Ocariz, Freddy Guevara, Maria Corina Machado) maintiennent leur position de "non reconnaissance des élections, -"un agenda tracé par Washington"-, même dans les Etats dans lesquels ils ont gagné", a-t-on fait remarquer. Par ailleurs, des représentants de partis politiques d'opposition ont approuvé "la fiabilité du système électoral vénézuélien" en l'occurrence, les techniciens des partis: Grand Pôle Patriotique, Primero Justicia, Un Nouveau Temps et Volonté Populaire, lit-on dans le même éclairage. Les représentants des partis politiques d'opposition José Rodriguez, Ricardo Salazar et Luis Velutini (Primero Justicia), Vicente Bello, Miguel Caia, Javier Pose (Un Nouveau Temps), Omar Useche, Omar Espana et Emiliana Duarte (Volonté Populaire) ont attesté, par écrit, de la "transparence des résultats". Plus de 120 personnes sont mortes dans divers actes de violence Entre avril et juillet derniers, l'extrême droite vénézuélienne avait mené à travers le pays des manifestations violentes, sans précédent, lors desquels plus de 120 personnes avaient trouvé la mort, dont au moins 5 ont été victimes de "crimes de haine", (lynchées ou brûlées vives, car supposées être chavistes). Aussi, a-t-on relevé, l'extrême droite vénézuélienne a créé ces événements regrettables dans le cadre d'"une stratégie insurrectionnelle contre le gouvernement légitime et constitutionnel du président Nicolas Maduro, et dans laquelle les Etats-Unis d'Amérique ont été identifiés comme ‘allié dans cet agenda", qui a commencé à être mis en œuvre d'une manière unilatérale à travers des sanctions économiques contre le Venezuela'", a-t-on regretté.