L'Algérie a appelé avant-hier, à New York à renforcer le rôle de l'Assemblée générale en tant qu'organe principal de décision politique de l'ONU en vue de conforter la transparence et l'efficience du système des Nations Unies. En prélude au lancement, dans les prochaines semaines, des travaux du Groupe de travail spécial chargé de la revitalisation des travaux de l'Assemblée générale, le représentant permanent de l'Algérie, l'ambassadeur Sabri Boukadoum, a prononcé une déclaration au nom des 120 Etats membres et 17 Etats observateurs du Mouvement des Non-Alignés, dans laquelle il est revenu sur les principaux chapitres du processus de réformes de cet organe onusien. L'Algérie, rappelle-t-on, assure la coordination au sein du MNA sur ce thème important, inscrit dans le cadre du processus de réformes des Nations Unies initié depuis, déjà, quelques années. Après avoir rappelé l'attachement du Mouvement des Non-Alignés à la mise en oeuvre des résolutions de l'Assemblée générale, en particulier celles adoptées depuis la 69 ème session, qui constituent la pierre angulaire du processus de revitalisation, l'ambassadeur Boukadoum a mis l'accent sur les principaux chapitres de cette réforme, concernant notamment la sélection du secrétaire général et le rôle et l'autorité de cet organe onusien. Pour la sélection et la nomination du secrétaire général de l'ONU, l'ambassadeur Boukadoum a réitéré la nécessité de mener ce processus dans un cadre «transparent, démocratique et inclusif», saluant au passage la tenue pour la première fois de dialogues informels, lors du processus qui a abouti à la sélection puis l'élection du secrétaire général, Antonio Guterres. M. Boukadoum a lancé un appel pour le maintien de cette procédure en affirmant que le MNA a favorablement accueilli le respect de la parité du genre, lors de la sélection des candidats. Le représentant permanent a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de voir le Conseil de sécurité soumettre, aux termes de sa recommandation à l'Assemblée générale, une pluralité de candidats et ne plus se limiter à une candidature unique, soulignant le besoin de mener le processus de nomination du secrétaire général dans le strict respect du mandat de l'Assemblée générale. Quant au renforcement de la mémoire institutionnelle du Bureau du président de l'Assemblée générale, l'ambassadeur Boukadoum a salué l'adoption, pour la première fois dans l'histoire des Nations Unies, d'un serment et d'un Code d'Ethique pour le président de l'Assemblée générale. Il a, en outre, estimé que la présence à New York du président de l'Assemblée générale et sa participation sont devenues nécessaires tout au long de l'année, en raison de ses activités multiples et croissantes. Dans ce contexte, l'Ambassadeur Boukadoum a réitéré la position du MNA sur la nécessité de pourvoir le Bureau du président de l'AG en postes additionnels, sur une base permanente en mettant en exergue l'importance d'assurer une transition fluide entre les présidents sortant et entrant.