L'Algérie a indiqué, hier, à New York, qu'elle ne s'opposait pas à la possibilité d'un mandat unique pour le secrétaire général des Nations unies, plaidant en faveur de la présentation de plusieurs candidats pour la prochaine désignation du chef de l'ONU, prévue en 2016. Cette position a été exprimée par le représentant de l'Algérie auprès de l'ONU, Sabri Boukaddoum, au cours d'une séance informelle de l'Assemblée générale des Nations unies, consacrée à la sélection du SG de l'ONU. L'Algérie a présenté cette proposition en tant que coordinatrice du groupe de travail des pays non-alignés en charge de la revitalisation des travaux de l'Assemblée générale. Le représentant permanent de l'Algérie a plaidé au nom du groupe des non-alignés à la présentation par le Conseil de sécurité de plusieurs candidats pour la prochaine nomination du SG de l'ONU en appelant le président de l'Assemblée générale à entamer des consultations avec les représentants des pays membres afin d'identifier les candidats potentiels en mesure d'occuper ce poste. Au nom du groupe des non-alignés, Boukaddoum a également appelé à l'ouverture d'un débat constructif sur la question des mandats du SG de l'ONU, soulignant la nécessite pour l'Assemblée générale de reconsidérer à nouveau la durée des mandats avec la possibilité d'opter pour un mandat unique dans la nomination du prochain candidat prévue en 2016. Boukaddoum a noté, à ce propos, que le Conseil de sécurité a pris beaucoup de pouvoir en empiétant sur le rôle de l'Assemblée générale dans la sélection et la désignation du secrétaire général. Il a expliqué que cette situation a été le résultat de l'interprétation de l'article 97 de la charte des Nations unies par la résolution 11 de 1946 qui semble être en faveur du Conseil de sécurité. L'article 97 de cette charte stipule que le secrétaire général doit être nommé par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité, alors que la résolution 11 de l'Assemblée générale indique qu'il est souhaitable pour le Conseil de sécurité de présenter un seul candidat. « L'histoire et la pratique ont démontré que d'autres procédures plus innovantes existaient », a-t-il relevé. En dépit du fait que cette résolution a été amendée et complétée par d'autres dispositions rendant le processus de désignation du SG de l'ONU plus transparent et démocratique, ces amendements n'ont pas été mis en œuvre jusqu'ici. « Le mouvement des non-alignés note avec regret que la plupart de ces dispositions n'ont pas été mises en œuvre et souligne l'importance de l'application des résolutions susmentionnées dans le processus de sélection et de désignation du SG de l'ONU », a-t-il déclaré dans son discours prononcé lors de cette séance.