Le directeur de l'Ecole Nationale Supérieure de Journalisme et des Sciences de l'Information, M. Abdesselam Benzaoui, a constaté, avant-hier, dernier, que les candidats aux élections sont encore loin en matière de communication politique, et ce lors de son intervention aux ondes de la Chaine III. En matière de communication politique, M. Benzaoui ne voit pas une «évolution notable» des partis politiques pendant leurs compagnies électorales, «c'est le même discours qui revient», c'est toujours les «discours populistes», des discours qui ne sont pas toujours ancré avec la réalité et à chaque rendez-vous électoral, «ce sont les mêmes choses qui se répètent», a-il-constaté. Pour cela, les responsables des partis doivent apercevoir à ce problème ; «le personnel politique doit solliciter les spécialistes en information et en communication par rapport à son image, à son discours ou à son affiche», ajoutant que le problème ce n'est pas parceque, le personnel politique n'est pas ouvert à cet aspect mais qu'il ne perçoit pas encore l'importance de la «quatrième génération de guerre» qui est l'information, selon son expression. Toutefois, pour M. Benzaoui, les candidats aux élections accordent beaucoup d'intérêt à leur image, vu le nombre d'images qu'on trouve un peu partout, ainsi que le «buzz» qui a été fait dans les réseaux sociaux par le jeunes cette fois-ci. Il note que le «buzz» est une sorte de communication, même s'il n'est pas forcément bon. S'exprimant sur l'«instrumentalisation de la religion» dans les compagnies électorales, l'hôte de la chaine III a noté que l'aspect religieux est omniprésent notamment ces dernières années, à travers les candidates «voilées» ou utilisation des couleurs à savoir le vert (symbolisant le paradis), à ce titre, le Directeur de l'ENSJI s'interroge si la religion peut servir les candidats pour y arriver. L'intervenant a mis en évidence la force de l'image ainsi que les lectures qu'on peut faire à travers d'elle. Soulignant que «L'image est révélateur d'une évolution sociale» ; c'est-à-dire à travers l'image on voit l'évolution d'une société. Dans ce sens, il pense qu'«il faut parler de l'image, même si elle va dans tous les sens», et qu' «il intéressant de les voir, de les exploiter, et d'en parler», de même, il considère cette dernière comme une «avancée» dans notre société. Par ailleurs, M. Benzaoui considère que le «show» marche très bien en communication politique. Pour lui, le plus important dans la communication, ce n'est pas ce qu'on dit mais c'est l'image qu'on dégage de nous, à la fin c'est l'image qui est retenue pas la parole. Répondant à la question d'un auditeur concernant les «images burlesques» de certains candidats, M. Benzaoui a signalé que ces derniers ont réussi d'une certaine manière de faire parler d'eux même en mal. S'agissant de «programmes politiques», il ne croit pas que les partis politiques en Algérie aient un véritable programme politique.