C'est le troisième derby entre les voisins algérois après les cent disputés depuis la saison de 1940-1941. Un historique en ballottage favorable pour le Mouloudia d'Alger qui compte 39 victoires à son actif contre 27 pour l'USM Alger dont 36 matches nuls parmi les 103 confrontations qui ont opposé les deux frères ennemis toute compétition confondue. En comptabilisant 223 buts au total dont 125 pour le MCA et 98 au profit de l'USMA, le grand derby algérois et le plus beau africain, fête en ce mois de novembre 2017, son 76e anniversaire après le premier disputé le 14 novembre 1940, au stade Cerdan à Bab El Oued «Ferhani actuellement», remporté à cette époque là par le Doyen sur la large victoire de 4 buts à 1, à l'occasion des 16es de finale de la Coupe coloniale avec un doublé de Hahad aux 12e et 53e, Kaci à la 18e et Abdoun à la 71e, contre un but de l'USMA inscrit par l'intermédiaire de Djaknoun à la 62e minute du match. les deux formations se retrouvent huit années plus tard et plus précisément, le 4 janvier 1948, pour le compte des 1/4es de finale de cette même échéance, dans une rencontre engagée et plus intense, qui est revenue une fois de plus pour les Vert et Rouge sur le score de deux buts à zéro, grâce à la réalisation de Hahad à la 49e et El Mahdaoui à 64e, au stade municipal d'Alger. Ce dernier a abrité deux ans après, le même débat disputé en mois de décembre 1949, lors des huitièmes de finale de la coupe et qui a réitéré la supériorité du Doyen avec une victoire écrasante de 5 buts à 1 devant son voisin de quartier. Mais le duel de Sifi Abderrahmane fut suspendu au fil des années suite au boycott des clubs musulmans algériens au championnat colonial à la demande du Doyen après les incidents révolutionnaires déclenchés par les activistes révolutionnaires mouloudéens le 11 mars 1956, lors du match MCA face à la meilleure équipe européenne de cette époque l'ASSE (1 partout score final), au stade Saint-Eugène de Bologhine «baptisé plus tard sur le martyr Omar-Hamadi». Il a signalé que le légendaire Omar-Hamadi a évolué en compagnie de Yacef Saâdi, le chef de la zone autonome, au sein des jeunes catégories du Mouloudia avant qu'ils rejoignent les rangs des Rouge et Noir. Après l'Indépendance en 1962, le derby a vite repris sa rivalité, et contrairement à la décennie coloniale, les enfants de Soustara ont réussi pour la première fois dans leur histoire à s'imposer devant leurs voisins de La Casbah sur le score de 2 buts à 1 pour le compte du 1er tour au championnat régional disputé le 9 mai 1963 au stade Saint-Eugène de Bologhine, après l'ouverture du score dès la 9e minute du match pour le MCA par l'intermédiaire de Aggoun avant que les Rouge et Noir redressent la barre et égalisent à la 17e grâce à Meziani, suivi du second but de la victoire inscrit à la 40e par son coéquipier Krimo. Plus âgés mais assez expérimentés, les joueurs du Mouloudia ont pu frayer un parcours dans cette même compétition jusqu'au match final pour affronter une autre fois les frères ennemis dans une rencontre palpitante et très prometteuse qui s'est déroulée le 16 juin 1963 au stade municipal. Moins conditionnés physiquement par rapport à leurs jeunes homologues usmistes, les Mouloudéens cèdent la partie en deuxième mi-temps après avoir concédé 3 buts sans appel signés, Ben Tifour 60e, Krimo 73e et Bernaoui aux derniers instants du match. Et c'est ainsi que le club d'El Bahdja a offert à son public, le premier sacre du champion d'Algérie et le dernier avant celui obtenu en 1996. Mais la défaite des Vert et Rouge n'était autre que le réveil de la vieille dame, puisque très vite ressuscité de son échec, le Doyen inspiré de sa toute nouvelle génération reprend immédiatement le contrôle sur les derbies auxquels il enregistre durant les trente années qui se suivent de 1965 à 1995. Une net domination avec 21 matchs gagnés dont deux en finales de Coupe d'Algérie 1971-1973, 18 scores de parité et 8 rencontres perdues. Mais au fur et à mesure que les années passent, le débat algérois ne cesse d'augmenter et attire de plus en plus de spectateurs au point qu'il s'est converti en un véritable spectacle qu'il ne faut absolument pas manquer. Il occupe la une dans l'actualité sportive africaine, et demeure le préféré des médias internationaux.