Le documentaire «Jean-Jacques de Félice, la passion de la justice», un recueil de témoignages sur le parcours engagé de cet avocat humaniste français, a été projeté au public dimanche à Alger, en présence de son réalisateur français Mehdi Lallaoui. Ce film d'une durée de 55mn, a été projeté en compétition documentaire du 8e Festival international du film d'Alger (Fica) dédié au film engagé qui a été inauguré vendredi. Après «Le silence du fleuve» sur les massacres d'Algérien à Paris le 17 octobre 1961 et «Les massacres de Sétif, un certain 8 mai 1945», Mehdi Lallaoui s'est intéressé au parcours militant de l'avocat Jean-Jacques de Félice (1928-2008) qui s'était fait connaître en défendant les militants du Front de libération nationale (FLN). Dans ce documentaire, Ali Haroun, responsable de la fédération de France du Fln témoigne de l'intervention de cet avocat français qui a sauvé quelques militants de la guillotine et qui avait également milité pour les Droits des enfants algériens vivant dans les bidonvilles en France à la même époque. Ce film montre les risques de cet engagement à une époque où Jean-Jacques de Félice était souvent confronté à des entraves administratives pour se rendre en Algérie et subissait parfois des menaces et des intimidations des forces armées. Il revient également sur le travail colossal qu'il avait effectué aux côtés des indépendantistes en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti en plus de son engagement avec l'abbé Pierre en faveur des mal-logés et avec le mouvement des «objecteurs de conscience» en France. Cependant ce documentaire se rapprochant plus du travail télévisuel souffre d'une absence de rythme et d'écriture et se contente de juxtaposer une multitude de témoignages sur les stations importantes du parcours militant de l'avocat avec de rudimentaires mises en scène et des images d'archives. Plus tard dans la soirée le long métrage «En attendant les hirondelles» du réalisateur Karim Moussaoui a été projeté en compétition de ce festival. Inauguré vendredi, le 8e Fica se poursuit jusqu'au 8 décembre à la salle El Mouggar avec au programme des documentaires comme «Kemtiyu Cheikh Anta» du Franco-sénégalais Ousmane William Mbaye ou «Maman colonelle» du Congolais Dieudonné Hamadi. Neufs longs métrages de fiction ont été retenus en compétition de ce festival dont «Era o hôtel Cambridge» de la Brésilienne Eliane Caffé, «Cuba Libre» du réalisateur cubain Jorge Luis Sanchez, ou encore «Battalion» du cinéaste russe Dmitri Meskhiev. Toutes les oeuvres projetées sont rediffusées le lendemain à la salle de la cinémathèque d'Alger.