Les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 100 milliards de dollars en novembre 2017, a déclaré, hier, à Alger, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia. En marge de la présentation du projet de loi de finances 2018, au Conseil de la nation, le ministre a indiqué que les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 100 milliards de dollars en mois de novembre. Pour rappel, le ministre avait indiqué, récemment, que le matelas de devises de l'Algérie s'était établi à 102,4 milliards de dollars (mds usd) à fin septembre 2017. En octobre dernier, M. Raouya avait pronostiqué que les réserves de change pourraient reculer à 97 mds usd à fin décembre 2017. Selon ses prévisions, le matelas de devises devrait s'établir à 85,2 mds usd à fin 2018 (l'équivalent de 18,8 mois d'importations), et à 79,7 mds usd en 2019 (18,4 mois d'importations) avant d'atteindre 76,2 mds usd en 2020 (17,8 mois d'importations). Les réserves de change étaient à 114,1 mds usd à fin décembre 2016 contre 144,1 mds usd à fin 2015. Il faut savoir que les réserves de change de l'Algérie s'étaient établies à 102,4 milliards de dollars à fin septembre 2017. Par rapport au projet de loi de finances, adopté en conseil des ministres depuis octobre dernier, il a été également adopté par les parlementaires du pays, le dimanche 26 novembre 2017, à la majorité parlementaire. Il s'agit d'un texte qui prévoit une série de mesures législatives et fiscales avec pour vision la consolidation de l'investissement productif et le renflouement des recettes budgétaires avec un maintien du dispositif de la solidarité nationale. Contenu dans la loi de finances, le budget de l'Etat 2018, totalise 8.628 milliards de dinars, dont le budget de fonctionnement s'arroge 4.584,46 milliards de dinars, alors que le budget d'équipement se chiffre à 4.043,31 milliards de dinars. En termes de recettes, la nouvelle loi de finances table sur des recettes budgétaires de 6.496,58 milliards de dinars contre 5.635,5 milliards de dinar pour l'année 2017. Les prévisions de recettes sont composées de 3.688,68 milliards de dinars de ressources ordinaires contre 3.435,4 milliards de dinars en 2017 et de 2.807,91 milliards de dinars de fiscalité pétrolière contre 2.200,1 milliards de dinars pendant l'année en cours. Quant au déficit global du Trésor prévu par la loi de finances 2018, adoptée par les parlementaires algériens, il est annoncé à près de 9% du PIB, contre plus de 14% pour l'exercice 2016. Parmi les dispositions prévues dans le PLF 2018, l'introduction d'une taxe additionnelle sur les produits tabagiques destinés à la consommation locale fixée à 11DA/paquet, d'un impôt sur la fortune définissant le type de patrimoine assujetti, le barème et la destination des recettes provenant de cet impôt d'une valeur oscillant entre 50 et 100 millions DA. Le PLF 2018 prévoit également de relever la taxe sur les produits pétroliers (TPP) de 5 DA/litre pour l'essence et de 2 DA/litre pour le gasoil et l'introduction d'un impôt de 1% sur les produits importés pour soutenir la Caisse nationale des retraites (CNR), et l'élargissement de l'imposition fiscale sur le surplus de la valeur réalisée y compris sur les habitations principales, à l'exception des habitations collectives qui constituent l'unique propriété. Quant aux dépenses de fonctionnement, elles s'élèveront à 4.584,5 milliards DA soit une baisse de 8 milliards DA par rapport à la clôture 2017 (4.591,8 milliards DA). Rappelant que les salaires des fonctionnaires atteindront 2.135,2 milliards DA en 2018, du fait de l'impact de la prise en charge de la formation, uniquement pour les secteurs de la santé et de l'éducation nationale, et du non remplacement systématique des retraités, estimés à 14.251 postes. Avec l'introduction des dépenses salariales dans les autres postes du budget de fonctionnement (l'appui des institutions publiques administratives, des établissements hospitaliers...), la masse salariale avoisinera 2.743 milliards DA en 2018.