L'enveloppe financière engagée par les pouvoirs publics depuis 2000 pour les programmes de protection de l'environnement s'élève à deux milliards de dollars, a indiqué, mardi, à Alger, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati. La mise en œuvre d'un ensemble d'actions et de programmes relatifs à la protection de l'environnement a nécessité la mobilisation par l'Etat d'une enveloppe financière de plus de 2 milliards de dollars à travers 1.200 projets, a précisé la ministre lors d'une rencontre sur le rôle de la société civile dans la transition de l'Algérie vers l'économie verte. A ce propos, la ministre a cité, entre autres, la mise en œuvre du programme intégré de gestion des déchets ménagers et assimilés, du plan national de gestion des déchets spéciaux ainsi que les actions de protection du littoral, du sol, de la biodiversité et les actions de lutte contre les changements climatiques. Cependant, Mme Zerouati a considéré que ce montant investi pourrait être récupéré en une seule année à travers notamment les projets de gestion des déchets. A cet effet, elle a noté que son département ministériel déploie des efforts dans l'encouragement de l'entreprenariat, notamment chez les jeunes, dans le créneau du recyclage, de la gestion et de la valorisation des déchets. «Tout projet économique doit être rentable et ce créneau est rentable à 100%», a déclaré la ministre à la presse en marge de cette rencontre qui s'est tenue en présence du chef de délégation de l'Union européenne en Algérie, de cadres de différents départements ministériels et de représentants d'associations environnementales et de la société civile. Ayant pour thème «Entrepreneurs verts et initiatives d'éco-innovation de la société civile : agents de changement vers l'économie verte en Algérie», cet atelier s'est focalisé sur l'instauration de l'économie verte en Algérie dans le cadre du Programme SwitchMed. Ce programme est une initiative de l'Union européenne qui soutient et met en relation les parties prenantes afin de renforcer les innovations sociales et écologiques au profit des pays de la rive sud de la Méditerranée.