Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a menacé mercredi de couper les aides américaines aux pays qui vont voter jeudi pour la résolution condamnant sa décision sur el-Qods occupée. "Toutes ces nations qui prennent notre argent et votent contre nous au Conseil de sécurité ou à l'Assemblée, prennent des centaines de millions de dollars et des milliards de dollars et votent contre nous", a déclaré Trump lors de la dernière réunion de son cabinet. "Bien, nous allons surveiller ces votes. Qu'ils votent contre nous, nous allons économiser beaucoup et nous ne en soucions pas", a ajouté le président américain, dont la dernière décision sur la ville sainte a suscité l'indignation de la quasi majorité des Etats membres de l'ONU. Mardi, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, Nikki Haley, a averti à mots à peine voilés, les Etats membres qui vont voter jeudi pour la résolution, en affirmant que son pays allait "noter les noms". "Jeudi, il y aura un vote critiquant notre choix, les Etats-Unis vont noter les noms" a tweeté Nikki Haley, après la décision du président de l'Assemblée générale de l'ONU de convoquer une session extraordinaire pour adopter une résolution rejetant la reconnaissance par les Etats-Unis de la ville sainte comme capitale d'Israël. "Nous n'attendons pas à ce que ceux que nous avons aidés nous ciblent ", a-t-elle dit. L'Assemblée générale de l'ONU est appelée à nouveau à voter une résolution condamnant la décision américaine. Le président de l'Assemblée générale a décidé de convoquer une session extraordinaire pour adopter cette résolution présentée par le Yémen et la Turquie au nom des pays arabes. Le texte reprend pratiquement les mêmes termes du projet de résolution rejeté lundi par le Conseil de sécurité lors d'un vote unanime qui a symbolisé l'isolement des Etats-Unis sur la question d'al-Qods. Lundi, l'ambassadrice américaine qui a opposé son veto au premier projet de résolution, a vivement critiqué les alliés des Etats-Unis au Conseil de sécurité. Le vote a recueilli 14 voix pour, dont celles des quatre membres permanents, à savoir la France, le Royaume Uni, la Russie et la Chine. "C'est une insulte et un camouflet que nous n'oublierons pas", a-t-elle déclaré, à l'issue de ce vote. L'adoption de la nouvelle résolution jeudi mettrait plus de pression politique sur les Etats-Unis, alors que la décision de Trump n'a pas apporté de nouveau au processus de paix au Moyen-Orient et risque de le compliquer davantage, a commenté lundi la presse américaine.