Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a exprimé, avant-hier, le refus de son département ministériel quant à accorder une prime au logement au profit des enseignants chercheurs au lieu d'un logement. «A l'heure actuelle, il est impossible d'octroyer une prime au logement au profit des enseignants chercheurs de même que pour l'hébergement des étudiants universitaires dans des hôtels ou des appartements», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Hadjar a, pour justifier ce refus, mis en avant l'absence d'un cadre juridique dans le régime indemnitaire en vigueur. «Cette indemnité ne peut être adoptée à l'heure actuelle pour plusieurs raisons», a-t-il indiqué encore. Dont, a-t-il poursuivi, la difficulté d'en fixer le montant en fonction des zones et régions en l'absence d'un dispositif référentiel de loyers au niveau national et l'inexistence d'un marché immobilier développé en matière de location. «La question d'assurer un logement aux enseignants chercheurs est une des priorités du secteur qui veille à l'amélioration de la situation socio-professionnelle de cette catégorie d'autant que le logement une fois assuré constitue un élément de stabilité socio-professionnelle», a rappelé M. Hadjar. S'agissant de l'hébergement des étudiants dans des hôtels ou des appartements, le représentant du gouvernement a estimé que la conjoncture actuelle ne permet pas d'envisager une telle mesure. «Actuellement, les hôtels ne peuvent constituer une alternative adéquate», a-t-il dit. Contrairement, à l'hébergement dans des logements. Une mesure, a-t-il relevé encore, envisageable à long terme, en coordination avec les secteurs ministériels concernés. «L'hébergement des étudiants dans des appartements est tributaire du lancement de nouveaux types destinés aux étudiants par les entrepreneurs et les entreprises publiques et privés exerçant dans le domaine de la promotion immobilières», a-t-il indiqué. Fin octobre 2010, un nouveau régime indemnitaire prévoit 5 types d'indemnités perçues par les enseignants qui seront considérablement majorées et de surcroît comptabilisées dans la sécurité sociale et la retraite. Dont l'indemnité mensuelle d'excellence scientifique versée uniquement aux maîtres-assistants, maîtres-conférenciers et aux professeurs d'enseignement supérieur, comptabilisée de 10 à 40% du salaire de base, selon les échelons et les grades. Laquelle prime, estime le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne touchera pas tous les enseignants et chercheurs universitaires.