Lors d'une conférence de presse animée hier matin au siège du ministère de l'Enseignement Supérieur, le ministre du secteur, Tahat Hadjar a accusé les médias de «participer au désordre que les organisations non agréées sèment au sein de l'université en leur ouvrant leurs colonnes et en les invitant sur leurs plateaux de télévision», ainsi que de «publier sans distinction» des communiqués «sans en vérifier ni la provenance ni la véracité du contenu», a rapporté le site électronique AlgériePatriotique. «Vous êtes complices des agitateurs à l'université », a déclaré le ministre, en marge de cette rencontre avec les responsables de différentes associations estudiantines. M. Hadjar a également mis en cause les médias d'avoir gonflé les chiffres de grèves, « allant parfois jusqu'à prétendre que les mouvements de grève atteignent 98% ». Par ailleurs, il a dénié toute légitimité à des organisations estudiantines qui activent au sein des campus, précisant que seuls les syndicats légaux, au nombre de neuf, ont le droit d'exercer leur activité syndicale. Le ministre s'en est pris, notamment, aux associations estudiantines d'obédience politique qui mènent des actions de subversion et de prosélytisme à l'intérieur des centres et des cités universitaires. Le premier responsable du secteur souligne que «ce que nous combattons à l'intérieur de l'université, c'est l'activisme politicien quand bien même nous ne pouvons pas interdire à l'étudiant et à l'enseignant de faire de la politique, mais à l'extérieur de l'université», a conclu ladite source. Le président de (UGEL) n'est pas un étudiant le président de l'Union générale des étudiants libres (UGEL) n'est pas un étudiant et il n'appartient pas à la famille universitaire, c'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Tahar Hadjar, hier dans la même occasion, ajoutant que sa tutelle prendra toutes les mesures juridiques à partir d'aujourd'hui le dimanche, afin de mettre fin à cette illégalité. S'exprimant sur la grève des étudiants de l'Ecole Normale Supérieure de Bouzaréah qui a commencé les semaines passés, le ministre considère l'étudiant le seul perdant dans ce cas et que cette démarche ne peut aboutir qu'à une année blanche.