Dans un communiqué adressé mercredi en fin d'après-midi par la Confédération africaine de football, cette dernière a confirmé l'invalidation de la candidature de Bachir Ould Zmirli à l'un des quatre postes vacants au Comité exécutif de la CAF et pour lesquels une élection sera organisée lors de l'assemblée générale ordinaire du 2 février 2018 à Casablanca. Le motif est clair : «La candidature a été expédiée en dehors des délais réglementaires», selon le communiqué qui fait suite à la réunion tenue à Casablanca, sous la présidence de M. Ahmad, président de la Confédération africaine de football. Le lendemain, la Fédération algérienne de football réagit en mettant en ligne le communiqué suivant : «Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football a rejeté le dossier de candidature de M. Bachir Ould Zmirli, vice-président de la Fédération algérienne de football et candidat de l'Algérie au poste de membre du comité exécutif de la CAF, au motif qu'il aurait été déposé hors délais. La FAF a décidé d'introduire un recours auprès de la CAF. Elle est déterminée à explorer toutes les voies réglementaires pour faire valoir ses droits». C'est dire que l'instance algérienne persiste à dire qu'elle a envoyé la demande dans les délais impartis car dans ce même communiqué, elle utilise le conditionnel comme pour se démarquer et rejeter la responsabilité sur la CAF «au motif qu'il aurait été (le dossier ndlr) déposé hors délais». Au lieu de reconnaître son erreur, la FAF tente de se blanchir alors que plusieurs versions proches de cette fédération dénonce «un mauvais traitement du dossier» qui aurait été acheminé par un citoyen algérien en partance pour le Caire grâce à un employé de la FAF, membre d'une sélection nationale. Selon toujours notre source, le voyageur algérien «n'a pas donné signe de vie en arrivant au Caire alors qu'il était ‘chargé' d'envoyer la demande par la poste, une fois sur place». Pris de panique, et ne trouvant aucune excuse valable, les responsables de la FAF tentent de justifier l'injustifiable en déclarant vouloir déposer un recours. Pourquoi, si tel est le cas, la FAF n'a pas réagi aux différents articles de la presse algérienne qui dénonçaient la mauvaise prise en charge de ce dossier, en dévoilant, si elle existe, une pièce qui justifie l'envoi du dossier dans les délais ? Que cela soit à Alger ou au Caire, un récépissé est remis au niveau de la poste. Il est donc très facile de prouver sa bonne foi... Ou alors, il y aurait autre chose qui nous échappe. La lumière doit être faite sur cet épisode un peu spécial. Il est utile de préciser que l'Algérie avait perdu son siège au comité exécutif de la Confédération africaine de football occupé par l'ancien président de la FAF Mohamed Raouroua lors des élections organisées lors de l'assemblée générale de la CAF le 16 mars 2017 à Addis - Abeba (Ethiopie). Pour revenir à la réunion de mercredi, la CAF a donc validé les autres candidatures à savoir : Zone Nord (1 poste) – candidat : Jamal El Jaâfri (Libye) Zone Ouest A (1 poste) – candidat : Augustin Senghor (Sénégal) Zone Ouest B (1 poste) – candidat : Sita Sangare (Burkina Faso) Zone Centre (1 poste) – Candidats : Patrice Edouard Ngaissona (RCA) et Pierre Alain Mounguengui (Gabon). Parmi les autres décisions prises, il y en a une qui a son importance, c'est celle relative à l'arbitrage : «A compter de l'année 2018, toutes les indemnités des arbitres, désignés pour les matches des compétitions de la CAF, seront prises en charge directement par la CAF. C'est la matérialisation d'une promesse de campagne du président de la CAF et une décision historique. Car, jusqu'ici, les règlements imposaient aux fédérations hôtes de payer ces indemnités. C'est une charge financière en moins pour les associations nationales, mais aussi un marqueur éthique car il supprime la sujétion perçue dans le procédé en vigueur jusqu'alors». La CAF a aussi approuvé le calendrier des compétitions interclubs pour l'année 2018 et modifier les règlements de ces compétitions, avec désormais un tirage au sort supplémentaire intervenant avant les quarts de finale. Il y a aussi l'implémentation dès 2018 de la résolution du Symposium sur le football africain d'un changement de périodicité pour les compétitions interclubs. La prochaine saison, en guise de transition, débutera en décembre pour s'achever en mai 2019 avec une application plus rigoureuse des règlements sur la licence de clubs. Dès 2019, le cycle ira de septembre à mai de l'année suivante. Dans le cadre de la préparation du CHAN Total, Ethiopie 2020, une mission d'inspection de la CAF sera conduite dans le pays au cours du premier trimestre 2018. Enfin, «le kit ‘fieldwiz', dispositif technologique pour un meilleur suivi des performances des joueurs, déjà offert par la CAF aux cinq sélections africaines qualifiés pour la Coupe du monde de la FIFA, Russie 2018, sera également offert aux autres 49 associations membres», conclut le communiqué.