La Fédération algérienne de football (FAF) sera fixée sur la validité ou non du dossier de candidature de Bachir Ould Zmirli à l'élection au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) le 28 décembre prochain. Sauf surprise (improbable), la candidature du membre du bureau fédéral ne sera pas validée au motif que le document (lettre) d'engagement n'a pas été acheminé comme le stipule le règlement de la CAF qui précise : «Les candidatures reçues après le délai prescrit (le cachet de la poste du Caire faisant foi) feront l'objet d'un rejet automatique. Les candidatures doivent parvenir au secrétariat général sous pli recommandé, avec accusé de réception ou toute forme de courrier rapide ou express, le justificatif y afférent faisant foi», (article 18 des statuts de la CAF). Le courrier de la candidature algérienne n'a pas suivi la procédure réglementaire indiquée dans l'article cité. La non-acceptation du dossier coule de source. Mis à part les remous qu'a provoqués cette affaire en Algérie, l'essentiel réside ailleurs. C'est-à-dire identifier la ou les parties qui ont suscité l'engagement de la fédération dans une élection perdue d'avance pour le candidat algérien. A travers son acte (engagement), l'instance faîtière du football a fait montre d'une naïveté qui dépasse l'entendement. Le chapitre de l'engagement d'un candidat algérien à la course au poste de membre du comité exécutif de la CAF a-t-il été bien étudié dans tous ses contours et enjeux ? Pas sûr. Les portes pour un poste au sein de l'organe exécutif de la confédération sont hermétiquement fermées à tout candidat algérien depuis le printemps dernier à Addis Abeba où la carte de la CAF a été remodelée en défaveur de l'Algérie. L'engagement de Bachir Ould Zmirli, dans ce contexte lié au départ de Issa Hayatou avec toutes les conséquences qui en ont découlé, est un suicide. Le président du NAHD et membre du bureau fédéral a pratiquement été envoyé à la guillotine. Sa candidature était vouée à l'échec. La FAF est tombée dans le piège que lui ont tendu ceux qui l'ont poussé dans cette direction. Et c'est là qu'intervient l'interrogation sur l'identité des inspirateurs de l'engagement de Bachir Ould Zmirli et les (véritables) objectifs visés par ceux qui ont fait le forcing pour que la FAF présente une candidature à la prochaine élection au comité exécutif de la CAF. L'échec programmé aurait donné lieu à un autre vacarme qui aurait parasité un peu plus l'action du bureau fédéral. Ce dernier est tombé dans le piège du dépôt d'une candidature algérienne vouée à l'échec à l'avance. Si la FAF veut réintégrer le comité exécutif de la CAF, il lui faudra beaucoup s'investir dans des actions et relations avec toutes les associations affiliées à la confédération. Cela prendra du temps, demandera des moyens et un engagement soutenu pendant des années.