«Le recours de l'Algérie aux énergies renouvelables est devenu irréversible car elles constituent un facteur de diversification pour l'économie nationale qui est basée uniquement sur la rente pétrolière», a informé la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, depuis Bouira. Lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya, la première responsable du secteur a expliqué que le recours aux énergies renouvelables pour diversifier l'économie nationale algérienne et protéger l'environnement «est irréversible», a souligné samedi la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati lors de sa visite de travail dans la wilaya de Bouira. Dans ce cadre, Mme Zerouati a indiqué qu'il y avait une forte volonté politique du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, de promouvoir et de développer davantage le secteur des énergies renouvelables, dont l'objectif est d'arriver à exploiter 27 % de ces énergies avec toute leur variété d'ici à 2060». La ministre a fait savoir, en outre, qu'un Salon international des énergies renouvelables aura lieu le 28 mars prochain sous le haut patronage du président de la République et avec la participation de l'Allemagne comme invitée d'honneur et de plusieurs pays ainsi que de plusieurs investisseurs algériens dans le domaine. «Cela va nous permettre de créer un espace d'échange d'idées entre les experts étrangers et les investisseurs algériens avec l'objectif de donner une nouvelle impulsion au secteur» , a -t-elle ajouté. A propos de la gestion des décharges publiques, la ministre a indiqué que «cette question relève des prérogatives des collectivités locales, à savoir les communes», tout en notant qu'il « n'y a pas une gestion efficace dans ce domaine de la part des Assemblées populaires communales (APC)». «Les APC doivent œuvrer d'abord à recouvrer les taxes liées à la collectes des déchets afin d'avoir l'argent nécessaire pour la gestion des décharges au niveau local ainsi que pour lutter contre les décharges sauvages de façon à tirer profit pour financer l'économie locale et créer de l'emploi pour les jeunes» , a expliqué Mme Fatma-Zohra Zerouati . Elle a, par ailleurs, assuré que ce travail serait effectué avec le soutien et l'accompagnement de l'Agence nationale des déchets (AND) sous les instructions du ministère de tutelle, qui accompagnera lui aussi les APC dans ces opérations de prise en charge et de récupération des différents types de déchets. «La collecte des déchets et la lutte contre les décharges sauvages doivent nous permettre de penser au recyclage de ces matières utilisées à des fins économiques. Cela doit se faire dans un cadre purement économique complémentaire, et chacun doit assumer ses responsabilités», a -t-elle insisté. La ministre a saisi l'occasion pour appeler à l'implication et à la sensibilisation des citoyens sur l'importance de préservation de l'environnement et de la nature, car, a-t-elle expliqué «le citoyen constitue le premier élément de ce processus».