Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a estimé, avant-hier, à Alger, que le dégel de certains projets programmés du secteur reste tributaire des besoins de chaque région. «Le dégel se fera selon les besoins et exigences de chaque région du pays», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant lors d'une plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (Apn), le ministre a affirmé que son département ministériel était sur le point d'établir une nouvelle carte nationale de santé répondant, a-t-il dit, aux besoins de la population, les indicateurs nationaux et régionaux et les spécificités de chaque région. «Le gouvernement avait décidé de procéder au dégel de certains projets programmés du secteur selon les priorités de chaque région», a-t-il poursuivi en réponse à une question d'un député de la wilaya de Souk Ahras, où plusieurs projets programmés avaient été gelés. Le ministère est sur le point de réexaminer les projets programmés au niveau national, pour leur relance selon les besoins de chaque région. «A Souk Ahras, les établissements équipés répondent suffisamment aux besoins des citoyens de cette région», a-t-il indiqué encore. Le ministère, a-t-il observé, accorde un intérêt soutenu à la formation des ressources humaines pour combler le déficit accusé dans ce domaine. S'agissant du manque de sages-femmes, soulevé par un député de la wilaya de Chlef, le ministre a fait cas du départ à la retraite de près de 56 sages-femmes, à l'origine de ce déficit qu'il a reconnu. Assurant que ce manque sera comblé progressivement aux prochaines sorties de promotions. «Les personnels des établissements hospitaliers de la wilaya de Chlef seront renforcés annuellement par 10 sages-femmes pour combler le déficit», a-t-il dit relevant que le secteur a souffert du gel de la formation du personnel paramédical pendant plusieurs années. Le déficit enregistré est, également, dû, a encore observé M Hazbellaoui, à la durée de la formation sanctionnée par une licence, attribuée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique au niveau d'instituts nationaux supérieurs. Pour sa part, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a estimé, avant-hier, à Alger, le recrutement de professeurs spécialisés en éducation physique et sportive (EPS), dans le cycle primaire, ne constitue nullement une exigence. « Il s'agit de normes strictement pédagogiques», a indiqué la représentante du gouvernement. Intervenant lors d'une séance plénière à l'Apn, consacrée aux questions orales adressées aux membres du Gouvernement, Mme Benghabrit a mis en avant ce qu'elle a qualifié d'aspects strictement pédagogiques se rapportant notamment à la nature de ce palier d'enseignement où le maître unique assure à lui seul l'enseignement de toutes les activités à l'exception de la langue française. «Ce système adopté par l'Algérie est appliqué dans des pays européens, à l'instar de l'Allemagne, la France et l'Irlande», a observé la ministre. Pour Mme Benghebrit, l'objectif de la pratique d'une activité physique dans le cycle primaire consiste à développer les capacités physiques et mentales, voire sociales de l'élève à travers le mouvement et la maîtrise du corps. Sur un autre registre, la ministre a, par ailleurs, fait cas de l'organisation de sessions de formation au profit des enseignants du cycle primaire dispensées, a-t-elle indiqué encore, par des spécialistes dans le domaine au niveau de chaque wilaya, outre l'élaboration d'un cahier d'activités adapté au programme officiel de cette activité.