En réponse de mouvements de contestation qui secouent plusieurs secteurs actuellement, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, s'est contenté, hier, à Alger, de dire que « toute solution des conflits passe par le dialogue » et de ne rien proposer au gouvernement comme solutions concrètes voire même pour l'amortissement de ce qu'il appelle «dialogue» dans ces déclarations, en marge de la cérémonie de commémoration du 21éme anniversaire de l'assassinat d'Abdelhak Benhamouda. Au sujet du «Partenariat public-privé» (PPP), le même responsable a qualifié celui-ci de «nouvelle culture» entre le Gouvernement, le Syndicat et le Patronat. «Ce partenariat est susceptible de donner un nouvel essor à l'économie nationale, car ce qui intéresse les pouvoirs publics et toutes les franges de la société, c'est la création d'emplois pour les jeunes et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens», a-il indiqué. S'exprimant sur le défunt «Abdelhak Benhamouda», M. Sidi-Saïd, a considéré ce dernier comme un militant pour la défense des «constantes de la République», «Nous nous inclinons aujourd'hui à la mémoire du martyr Abdelhak Benhamouda qui avait un sens profond et fort du militantisme pour la défense des constantes de la République» a-il déclaré. Pour l'actuelle SG de l'UGTA, «le militantisme d'Abdelhak Benhamouda est une preuve que les militants de la Centrale syndicale défendent en premier lieu l'unité nationale qui est essentielle à tout développement économique du pays». Profitant de cette occasion pour rendre hommage à «tous les martyrs de la révolution algérienne, du devoir national et tous ceux qui ont milité pour que l'Algérie soit forte par ses différentes composantes culturelles et identitaires. Pour lui, le combat consiste à «défendre l'Algérie et ses acquis ainsi que les intérêts des travailleurs». De son côté, le Secrétaire de wilaya d'Alger de l'UGTA, Amar Takdjout, a rappelé le long parcours militant du défunt Benhamouda, qui avait une «vision de l'Algérie et de la préservation de son unité ainsi que de l'action syndicale». A titre de rappel, Abdelhak Benhamouda était le Secrétaire général de l'UGTA de 1990 à 1997, il est né le 12 décembre 1946 dans une famille modeste à Constantine. Après ses études, il exerça le métier d'enseignant pour devenir directeur d'école. «Ce militant de la République» s'engagea, très vite, dans l'action syndicale, particulièrement au sein de la fédération de l'éducation où il montra des talents de leader par ses grandes capacités de dialogue et de négociations. Ce parcours le conduit à la tête de l'UGTA à un moment où le pays connaissait de grandes difficultés politiques et économiques. Il a défendu «avec acharnement » les fondements de la République et participé «activement» à la création du Comité national pour la sauvegarde de l'Algérie (CNSA) en 1992. Assassiné à sa sortie du siège de la centrale syndicale le 28 janvier 1997, Benhamouda a rejoint les milliers de martyrs du devoir et de la démocratie.