Dix-sept films dont trois longs métrages seront en compétition pour la plus haute distinction, l'Olivier d'or, de la 16e édition du Festival culturel national annuel du film amazigh, un événement de portée nationale, qui se tiendra à Tizi Ouzou du 24 au 28 du mois en cours, a annoncé hier, le commissaire de ce festival, Farid Mahiout. S'exprimant lors d'un point de presse organisé à la maison de la culture Mouloud Mammeri, M Mahiout a indiqué que les œuvres cinématographiques qui concourront pour l'obtention du premier prix, « l'Olivier d'or », de la présente édition, inscrite sous le thème « l'apport des œuvres romanesques de Mouloud Mammeri à l'émergence du cinéma amazigh », ont été retenues par la commission de sélection du Fcnafa qui a eu à visionner 43 œuvres, a-t-il poursuivi. Initialement annoncée pour la fin du mois de décembre dernier, cette manifestation cinématographique, a été reportée afin, a-t-il observé, de donner plus de temps aux cinéastes devant déposer leurs films. Et dans le but aussi de faire coïncider la clôture de cette nouvelle édition avec la commémoration de la disparition de l'écrivain, linguiste et anthropologue, Mouloud Mammeri, dont l'Algérie a célébré, l'année dernière, le centenaire de sa naissance (28 décembre 1917), a-t-il précisé. Après le succès et l'engouement suscités par les précédentes éditions, le comité d'organisation ambitionne, a poursuivi M Mahiout, pour cette présente édition de rapprocher le produit cinématographique amazigh du grand public, tout en gardant, a-t-il observé, l'esprit de compétition pour stimuler la création et la multiplication de rencontres et de débats favorisant les échanges entre les auteurs et les cinéphiles de la région. «Cet hommage à l'homme de lettres dont le roman ‘'La colline Oubliée'' réalisé par feu Abderahmane Bouguermouh qui, avec Azzedine Meddour, ont hissé le cinéma amazigh au niveau international, nous oblige à maintenir le cap en terme de qualité à défaut de faire mieux», a-t-il dit. C'est pourquoi, a-t-il poursuivi encore, nous insistons sur le niveau des productions présentées à ce festival dont l'objectif est la promotion du cinéma amazigh dans sa diversité. « C'est, également, un instrument moderne pour la valorisation de l'identité et la culture amazigh », a encore observé le commissaire du Festival culturel national annuel du film amazigh. «Cette joute culturelle entre les cinéastes d'expression amazigh dans les différentes catégories (film documentaire, court-métrage et long-métrage), sera évaluée par un jury composé de grandes personnalités culturelles et de professionnels du cinéma», a encore indiqué M Mahiout. Pour sa part, la directrice de la Culture, Nabila Goumeziane, a estimé que cette année, encore plus que les précédentes éditions, ce festival se trouve renforcé par la consolidation de l'identité algérienne à travers la consécration de Yennayer, nouvel an berbère, journée nationale chômée et payée, saluant la volonté et l'engagement du Président la république, Abdelaziz Bouteflika. Mme Goumeziane a également exprimé ses remerciements au ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi pour avoir maintenu ce Festival, le wali, Mohamed Bouderbali, l'Assemblée populaire de wilaya (APW), les Assemblées populaires communales et, bien entendu, les sponsors, aussi bien institutionnels que privés. Outre les films en compétition pour l'Olivier d'or, les organisateurs prévoient un master class, des ateliers de formation, des conférences et expositions liées au cinéma. «Le Festival se redéployera également sur certaines localités de la région pour permettre aux populations excentrées de vivre pleinement cette manifestation culturelle», a encore poursuivi M Mahiout, notant au passage, le dépôt d'œuvres dotées de textes en kabyle, chaoui et mozabite, des variantes de la langue amazighe.