La pénurie de lait en sachet se fait largement sentir et elle est loin d'être terminée. Elle cause des désagréments et des souffrances pour les citoyens et semble devenir un quotidien infernal. En effet, le manque de ce produit indispensable et de première nécessité s'accentue de plus en plus. Jusqu'à quand cette souffrance chaque jour que le bon Dieu fait et durant des heures, des longues files d'attente se forment devant l'épicier et ils sont attentifs au moindre mouvement des camions frigorifiques qui livrent du lait pour les magasins du chef lieu de daïra de Bordj-Ménaiel On a beau parler, on a beau crier, on a beau dire à qui veut l'entendre que la tension sur le lait perdure depuis de nombreuses années à travers de nombreuses localités de la wilaya de Boumerdès, que ce soit à Bordj-Ménaiel, les Issers, Legata, Naciria, Sidi-Daoud, Cap Djinet, Chabet El Ameur et autres localités, villes et villages, trouver un sachet de lait relève de l'exploit. Les commerçants (heureusement pas tous) appliquent la vente concomitante sur le client, acheter le lait ordinaire doit être accompagné d'un sachet de petit lait ou d'un sachet de lait de vache qui coute 50 DA ou aussi prendre du macaroni. Certains individus dans la localité de Bordj-Ménaiel font la queue à partir de 6 h du matin pour s'approvisionner en lait. Ils ont même appris les horaires de livraison pour tel ou tel magasin. D'ailleurs avant même l'arrivée du véhicule, des longues files d'attente se forment devant les portes des commerçants. Le commerçant commence à faire descendre son quota de caisson, puis diminue quelques-uns, ce qui est tout à fait logique pour satisfaire ses propres usagers. «Aussi, la pratique du sachet sous le manteau refait surface», déplore un père de famille. Pourquoi et à quoi est du ce manque du lait en sachet alors qu'il existe l'usine de distribution de Boudouaou, l'usine de production des Draâ Ben Khedda ainsi que diverses unités de laiterie privées partout dans la wilaya de Boumerdès. Selon les dires des commerçants qui avouent étant mal rationnés, vu le manque du produit et qui se sentent obligés de vendre pas plus de deux sachets de lait par personne, chose que les clients acceptent rarement. Nous gérons difficilement cette situation ou disons carrément cette crise. Nous avons approché plusieurs d'entre eux qui nous diront que les choses sont très compliquées : «Nous recevons un faible quota de sachet au lait et quand le produit manque, ce n'est pas facile de faire face aux clients. Certains individus nous demandent une dizaine de sachets, chose que nous refusons, alors souvent nous faisons face aux insultes et aux bagarres de clients.» «Cette pénurie nous crée beaucoup de problémes, et on a même perdu des clients à cause du lait. Où allons-nous ! Que fait l'Etat face à ce problème, le lait est plus que nécessaire que ce soit pour les adultes, les bébés, les nourrissons et autres. Des mesures d'urgence doivent être prises face à ce fléau.