Trois projets s'inscrivant dans le cadre de la réhabilitation de la cité antique de La Casbah seront réceptionnés avant la fin de l'année 2018, a indiqué le responsable chargé du dossier de La Casbah auprès de la wilaya d'Alger, Saïd Guellal. Il s'agit notamment des projets de restauration des sites Dar El Baroud (poudrière) et de la Mosquée du Dey, et des canalisation d'assainissement des eaux usées La Casbah, a-t-il précisé ajoutant que les travaux vont bon train. Invité de la radio Culture dans le cadre d'une journée ouverte organisée à Dar Aziza, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de La Casbah, Guellal a indiqué que les travaux de restauration et de réhabilitation de La Casbah d'Alger, site historique classé au patrimoine mondial de l'humanité et placé sous la tutelle de la wilaya d'Alger, avançaient à bon rythme, faisant état de la réception prochaine de 3 projets sur les 10 projets en cours de réalisation, notamment les sites de Dar El Baroud et de la mosquée du Dey, outre les travaux de restauration de trois canalisations d'assainissement des eaux usées. Il a annoncé, à cette occasion, l'achèvement pour fin 2018, du projet de restauration de trois canalisations d'assainissement des eaux usées sur une longueur de 1,6 km placés sous la supervision de la direction des ressources en eau de la wilaya d'Alger, en charge de travaux de restauration en recourant, a-t-il dit à des techniques modernes. L'opération de restauration au niveau de ce site a permis de découvrir plusieurs pièces archéologiques, a-t-il fait savoir. Le même responsable a rappelé que l'enveloppe allouée pour l'exécution de la première tranche des opérations de restauration des sites et vestiges de La Casbah s'élevait à 24 milliards DA, comprenant la restauration de 212 bâtisses historiques prises en charge dans le cadre du plan permanent de sauvegarde de La Casbah. La Casbah qui s'étend sur une superficie de 105 hectares comprend 1816 bâtisses, dont 212 ayant été programmées dans le cadre du plan d'intervention d'urgence, a indiqué M. Guellal, relevant que 10 sites historiques et révolutionnaire faisaient l'objet actuellement d'opérations de restauration et de réhabilitation, à l'image notamment du Palais du Dey (Haute-Casbah) et ses trois annexes, à savoir Dar El Baroud, la mosquée du Dey et la Mosquée El Berania, au site du palais du Dey s'ajoutent également le Palais Hassan Bacha, la Maison Bachtarzi et les maisonnettes de la rue Ouslimani à la Basse-Casbah, ainsi que la maison de la moudjahida Djamila Bouhired et d'autres mosquées et habitations mitoyennes. Selon la même source, la wilaya d'Alger avait lancé, en collaboration avec la direction des travaux publics, un appel d'offre en direction des bureaux d'études, comprenant pour la première phase, 17 lots sur les 33 existants pour la restauration et la réhabilitation de 7 palais historiques, dont le Palais de Khedaoudj, tandis que les travaux de poursuivent au niveau des mosquées Sidi M'hamed Cherif et Sidi Ben Ali et 78 autres bâtisses. Il a ajouté que les travaux, lancés fin 2016, étaient supervisés par des entreprises, bureaux d'études et spécialistes algériens, dont 100 architectes et techniciens supérieurs, agréés par le ministère de la Culture en vertu de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine. Ces travaux ont permis de créer 1 200 postes au profit de jeunes dans les différents métiers du bâtiment, a fait savoir M. Guellal. La durée de réalisation des travaux de restauration diffère d'un site à un autre en fonction du niveau et de l'état de dégradation des bâtisses, ce qui explique la difficulté de définir avec exactitude la date de réception de ces travaux. Ce tissu urbain comprenant plus de 60.000 habitants sur une superficie de 105 ha était géré par l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels, avant la création, en 2013, de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés. Suite à la décision de transférer le dossier de la Casbah de la tutelle du ministère de la Culture à la wilaya d'Alger, cette dernière assure à travers sa direction des équipements publics, l'opération de restauration du Centre historique d'Alger, rappelle M. Guellal, précisant que le département de la culture continue à assurer l'appui et le suivi technique par le biais de l'Agence de réalisation des grands projets culturels (ARPC). La wilaya d'Alger assurera la gestion de ce dossier du patrimoine matériel en adéquation avec le plan permanant de sauvegarde et de mise en valeur adopté par le gouvernement en 2012.