Après l'échec de la rencontre des résidents avec le ministère de l'Enseignement supérieur, qui n'ont pas été dissuadés vis-à-vis de leur décision de boycotter les DEMS (Examens du diplôme médical spécialisé). Les médecins grévistes passent à une démarche plus coriace, une démission collective. Ni les rencontres avec le ministère de la Santé, ni avec le ministère de l'Enseignement supérieur n'ont pu faire que les médecins résidents, en grève depuis 4 mois, abandonnent leur «combat». A cheval sur leurs décisions, les résidents «pour faire valoir leurs revendications ont décidé de boycotter les examens Dems», ces derniers sont programmés entre les 18 mars et le 12 avril. Le porte-parole du Collectif algérien des médecins résidents (Camra), Hamza Boutaleb a expliqué que «les raisons du boycott lors de la première saison, à savoir notre plateforme de revendications, n'ont pas trouvé chemin vers la satisfaction, il n'y a donc rien qui puisse justifier le maintien de ces examens. Les médecins résidents ne semblent pas s'arrêter à ce stade du boycotte. En effet, selon leur porte-parole, «des assemblées générales seront organisées pour discuter de la décision de la démission collective, en tenant compte du service minimum stipulé par la loi». A cet égard, les médecins résidents interpellent «le président de la République pour régler leur situation qui perdure depuis des mois». Selon, les explications du porte-parole du Camra « la décision de la démission collective a été retardée de façon voulue pourfaire calmer les choses, dansle but d'une solution proposée par le gouvernement, tout dépend de la tournure des événements et de la politique gouvernementale qui ne prendra pas en considération nos revendications». Pour rappel, il y a deux semaines de cela, des médecins grévistes venus de plusieurs wilayas du pays ont organisé une manifestation dans la wilaya de Constantine. Les protestataires, de plus de 15 000 représentants des médecins résidents algériens (7 000 médecins selon une source policière), ont entamé leur marche à partir du centre hospitalo-universitaire (Chu) Benbadis, en passant par Bab El Kantra et le pont géant Salah Bey, avant de se rendre au centre-ville et retourner à leur point de départ. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) avait précédemment lancé un appel aux médecins résidents afin d'organiser des marches régionales pour exprimer leurs revendications. Avant cela, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, avait reçu une délégation de l'Union nationale de santé publique (Unsp) relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) conduite par son président, Lakhal Amar, au titre d'une audience entrant dans le cadre du cycle de rencontres du ministre avec l'ensemble des partenaires sociaux. Durant cette rencontre, tenue en marge de la séance de travail avec la commission centrale de dialogue avec les partenaires sociaux, les participants ont abordé un certain nombre de points en rapport avec la situation socio-professionnelle des personnels de la santé, notamment, celle concernant les travailleurs contractuels.