L'ambassade d'Algérie à Bamako, au Mali, a fait l'objet d'une attaque nocturne. Les faits ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Suite à ces incidents, le gouvernement malien a exprimé ses «regrets» suite à l'attaque et au saccage dont a fait l'objet l'ambassade d'Algérie à Bamako. Dans ce sens, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a fait part d'un communiqué jeudi dans lequel il souligne que «Le gouvernement (malien) condamne cet acte inamical et informe qu'une enquête a été ouverte à l'effet d'en rechercher les auteurs et commanditaires éventuels». «Le gouvernement de la République du Mali exprime au Gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire ses regrets», a noté le communiqué qui a également rappelé que «les représentations des Etats et des institutions sont et demeurent inviolables et que toute violation des ses locaux et du personnel diplomatique constitue une atteinte à l'image du Mali». Le gouvernement malien a notamment assuré le personnel de l'ambassade de la République Algérienne Démocratique et Populaire et l'ensemble de la communauté diplomatique au Mali de son attachement au respect des conventions internationales et de sa détermination à assurer leur protection et garantir la sécurité de leurs lieux de travail et de résidence. Cela dit, le ministère des Affaires étrangères algériennes a convoqué jeudi, l'ambassadeur du Mali à Alger, Naîny Touré, pour lui exprimer officiellement le mécontentement des autorités algériennes suite à l'attaque contre l'ambassade d'Algérie à Bamako, perpétrée par des réfugiés expulsés de notre pays. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a qualifié cet acte de «regrettable» et affirme que les autorités maliennes ont promis à l'ambassadeur d'Algérie au Mali de diligenter une enquête pour identifier les auteurs de l'attaque. Pour rappel, sont incriminés des ressortissants maliens expulsés d'Algérie. C'est du moins ce que rapportent des médias maliens qui précisent que les assaillants ont mis le feu à l'ambassade. C'est aux environs de 10 heures que les Bamakois ont été alertés sur le blocage de la circulation au niveau de l'ambassade de l'Algérie, sise à Daoudabougou perpétré pars plusieurs centaines de jeunes. Avec des pneus usés, des pierres, des troncs d'arbres, ils ont barricadé la route rendant la circulation impossible. Mis en infériorité numérique, les policiers sur place quittent les lieux pour chercher des renforts. Avant leur retour, les manifestants, visiblement très remontés, ont mis le feu au jardin qui borde l'ambassade. Les barrières en fer sont cassées. À coups de jets de pierres, ils brisent des vitres de fenêtres, des ampoules et les caméras de surveillance. La promptitude des éléments des Commissariats de police de 7e et 10e Arrondissements et du Groupement Mobile de Sécurité a permis de limiter les dégâts. Car, ils ont pu disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, procéder à une dizaine d'arrestations et ainsi empêcher qu'ils accèdent aux enceintes mêmes de la Chancellerie de l'ambassade. « Ils sont venus en grand nombre».