Nommé en juin 2017 ambassadeur des Etats-Unis en Algérie au lieu et place de Joan Polaschik, en poste depuis août 2014, John Desrocher a déjà entrepris de visiter plusieurs régions de notre pays. L'ancien sous-secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires en Egypte et au Maghreb jusqu'à 2014, a été constamment en contact avec les autorités algériennes. Le chef de la diplomatie américaine à Alger avait récemment souligné la contribution de l'Algérie dans le règlement du conflit libyen. L'expérience acquise alors qu'il occupait le poste de chef de mission adjoint à l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak) et de consul général des Etats-Unis à Auckland (Nouvelle-Zélande) constituera une base solide dans sa première expérience en tant qu'ambassadeur. Les unités agricoles et celles des capacités installées de transformations agroalimentaires implantées dans le périmètre de la wilaya de Annaba et employant des milliers d'agents, pourraient servir de bases solides pour des opérations de partenariat. Ce qui nous ramène à ces fermes d'élevage bovins à la frontière de Annaba avec Tarf. Une opération réalisée, il y a plus de deux décennies en partenariat avec une société américaine. Elle a permis d'atteindre des résultats probants les premières années avant de péricliter faute de suivi durant la décennie noire. L'unité élevage de Zerizer dans la wilaya de Tarf suivie par des techniciens américains employait en amont et en aval, des centaines de travailleurs. C'est pourquoi, même si elle concerne la wilaya de Annaba uniquement, la visite de l'Ambassadeur des Etats-Unis est très bien accueillie. Elle l'est d'autant plus que les opérateurs économiques dont les agriculteurs des deux régions voisines apprécient les efforts consentis par les Etats-Unis pour développer le secteur. C'est d'ailleurs le motif du déplacement réalisés par le diplomate américain. L'objectif étant d'étudier les possibilités de partenariat qu'offrent à ses compatriotes différents secteurs d'activités en Algérie. La visite intervient quelques jours seulement après celle de Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger. Ce dernier qui a concentré son attention sur la société algéro-française «Cital» de montage de tramway n'a rien apporté de nouveau. C'est pourquoi, au niveau de la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse de Annaba, à la direction de l'agriculture, celle des opérateurs économiques algériens représentatifs de différents secteurs regroupés dans un comité restreint l'on se veut rationnel dans l'approche des dossiers à présenter. Notamment ceux où le partenariat est souhaité. «Chaque partie à sa vision des dossiers sur lesquels il est possible de discuter pour d'éventuels partenariats. Il appartient aux opérateurs économiques algériens de faire en sorte de tirer le meilleur de cette rencontre. Elle devrait s'achever par un point de presse d'un quart-d'heure au cours duquel, le diplomate américain clarifiera au mieux la position de son pays sur des approches politiques, économiques et sociales», ont souligné des transformateurs agroalimentaires. Hier, dans la perspective de cette visite, les contacts s'étaient multipliés entre les producteurs et groupes de producteurs, les transformateurs, les acteurs institutionnels et prestataires de service, ainsi que les chefs de différentes entreprises publiques et privées. Particulièrement ceux intéressés par le rendement, développement et le commerce des produits agricoles et d'élevage. Comme l'avait fait son homologue français quelques jours auparavant dans le cadre d'une visite similaire à Annaba, le diplomate américain ne manquera certainement pas de rappeler la solidité des relations entre nos deux pays, de la sécurité à la santé en passant par le commerce et la politique. En tout état de cause, à Annaba, les opérateurs économiques, les animateurs de la Chambre de commerce et d'industrie et de l'agriculture affirment que seules les relations d'échanges et de partenariat les intéressent. «Nous discuterons d'égal à égal toute forme de partenariat dans quelque secteur que ce soit. Nous avons les moyens de réaliser des performances dans le domaine agricole et industriel. Il nous faut parfois un échange d'expérience», a affirmé Azzedine Djouadi le président de la CCI «Seybouse» Annaba.