La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit va rencontrer les syndicats au cours de cette semaine afin d'examiner leurs revendications, a-t-elle déclaré, avant-hier à Alger, sans préciser si elle va rencontrer le Cnapeste aussi ou pas. Les syndicats du secteur de l'Education nationale en grève au début de l'année en cours avaient suspendu leur débrayage suite à plusieurs rencontres avec la première responsable du secteur, ceci dit le problème n'est toujours pas réglé. Déjà que le Cnapeste avait, récemment, déclaré qu'il reprendra sa grève à partir du 9 avril, expliquant qu'il sera en débrayage pendant deux jours et cela chaque semaine. Pour apaiser le climat de l'Education longtemps tourmenté par les grèves, la ministre a annoncé qu'elle va rencontrer cette semaine les syndicats, sans préciser si le Cnapeste en fera partie ou pas. Nouria Benghabrit qui intervenait dans le cadre d'une conférence consacrée à l'évaluation du partenariat entre les secteurs de l'éducation et de la culture, la ministre a déclaré à la presse que «les portes du dialogue restes ouvertes». La ministre a affirmé que «le dialogue avec les syndicats n'avait pas été vain», mettant en avant que la ministère de l'Education «accompli ses missions», appelant les syndicats concernés à «tenir compte des propositions soumises dans le cadre de l'échange d'avis entre les deux parties». Par ailleurs, Benghabrit a confirmé que «le secteur de l'éducation a réalisé un saut qualitatif notamment en termes de prise en charge des revendications socio-professionnelles du personnel de l'éducation». D'autre part, la ministre a rassuré les élèves et leurs parents que «toutes les mesures ont été prises pour poursuivre les cours durant le troisième trimestre afin de passer les examens dans de bonnes conditions». Pour rappel, lors d'une rencontre avec le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, consacrée à l'évaluation du partenariat dans le cadre de la convention signée il y a trois ans entre les deux ministères, Benghabrit a indiqué que l'introduction d'extraits littéraires d'écrivains et romanciers algériens dans les manuels scolaires dans les deux langues nationales (arabe et amazighe) et les langues étrangères, notamment le français et l'anglais, constituait un «support pédagogique adéquat susceptible de promouvoir la littérature algérienne, tous genres confondus, et de renforcer l'identité algérienne». La ministère de l'Education nationale avait lancé durant les trois dernières années une base nationale de références dans laquelle des textes d'écrivains algériens ont été introduits dans les manuels scolaires et les supports éducatifs à 80% contre 2% auparavant. La priorité a été donnée au cycle primaire, aux compétences orales en matière de langues, à la lecture et aux activités artistiques, notamment le théâtre. Les élèves sont appelés de ce fait à préserver le patrimoine national, notamment l'histoire. L'accent est particulièrement mis sur la nécessité de consacrer le cours inaugural de l'année scolaire 2016-2017 aux messages des martyrs (Hassiba Benbouali, colonel Lotfi, Ahmed Zabana...). Il s'agira également de la célébration dans les écoles des fêtes nationales et religieuses (El Mawlid Ennabaoui, Yanayer...), l'organisation d'ateliers pour encourager l'innovation chez les jeunes à travers le lancement, récemment, du Prix national de la Lecture et de l'Ecriture créative «Aklam Biladi» destiné à tous les cycles d'enseignement outre la participation au salon international du livre.