La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a affirmé hier à Ouargla que «la préoccupation majeure du secteur» était d'assurer l'enseignement à l'élève. En marge d'une visite d'inspection dans cette wilaya, Mme Benghabrit a déclaré que «des propositions ont été présentées aux directeurs de l'éducation et des établissements éducatifs pour que l'élève ne soit plus victime des mouvements de protestation et qu'une réunion consacrée à ces propositions sera tenue prochainement». La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a affirmé hier à Ouargla que «la préoccupation majeure du secteur» était d'assurer l'enseignement à l'élève. En marge d'une visite d'inspection dans cette wilaya, Mme Benghabrit a déclaré que «des propositions ont été présentées aux directeurs de l'éducation et des établissements éducatifs pour que l'élève ne soit plus victime des mouvements de protestation et qu'une réunion consacrée à ces propositions sera tenue prochainement». Réitérant que la grève est un droit constitutionnel, Mme Benghabrit a affirmé que les syndicats ont recours à la grève comme unique moyen pour exprimer leurs vues et positions vis-à-vis d'un problème ou d'un sujet précis. Ils l'ont même rendue «obligatoire» dans certains établissements éducatifs, au détriment des élèves, a-t-elle ajouté. «Nous œuvrons à améliorer le climat scolaire et la pratique pédagogique, ce qui implique la stabilité de l'école et nous demandons à ces syndicats de reconsidérer leur méthode pour exposer leurs préoccupations», a-t-elle indiqué. Cet appel à la stabilité de l'école que lance la ministre restera sans échos auprès des syndicats autonomes du secteur qui ont, faut-il le rappeler, décidé conjointement avec d'autres syndicats de la Fonction publique de durcir leur mouvement de protestation en reconduisant le cycle de grèves entamé le mois dernier. Ces derniers qui ne décolèrent point ont même décidé de faire monter la contestation d'un cran en organisant des manifestations de rue. L'intersyndical a ainsi annoncé l'organisation de nouvelles grèves cycliques de trois jours et des rassemblements dans les wilayas à partir du 21 novembre prochain pour protester contre le projet de loi relative à la retraite anticipée. Le premier débrayage de 3 jours est prévu du 21 au 23 novembre. Le deuxième aura lieu une semaine plus tard, du 27 jusqu'au 29 novembre. L'intersyndicale a également annoncé l'organisation des sit-in dans toutes les wilayas du pays le 21 novembre, avant de tenir des rassemblements régionaux le 23 du même mois à Laghouat, Sétif, Oran et Boumerdès devant les sièges des wilayas et enfin, un rassemblement national devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) à Alger, le 27 novembre. Face au retour à la protestation, que fera Mme Benghabrit ? Sa menace de retrait sur salaire ne semble pas avoir un effet dissuasif et au rythme où vont les choses, ce sont les élèves qui risquent d'enclencher une protestation s'ils se retrouvent, vers la fin de l'année scolaire, accablés par des cours de rattrapage. Autrement dit, le secteur de l'éducation risque d'entrée dans une grande zone de turbulence cette année. A noter enfin que la ministre de l'Education a avancé, en ce qui concerne le concours de recrutement des enseignants, prévu en décembre 2016, le chiffre préliminaire de 5 000 postes notamment pour les mathématiques et la physique. H. Y.