Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a estimé, hier, à Alger, que le dialogue social, à lui seul, ne permet pas de normaliser la situation. «Les causes de l'instabilité sont certes économiques et sociales mais, avant tout politiques», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'occasion de la journée du militant, en hommage à Ali Mecili, compagnon d'armes de Hocine Ait Ahmed, assassiné à Paris en 1987, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition considère que le projet de reconstruction d'un consensus national offre un cadre approprié pour le traitement systématique de la question sociale intimement liée à la politique et à l'économie. Pour M. Hadj Djilani, la crise multidimensionnelle, politique, économique, sociale, culturelle et environnementale que traverse le pays, nécessite une approche globale. «Le projet de consensus national offre un cadre approprié pour une approche systématique», a-t-il observé, relevant que sur le plan économique, le pays ne parvenait pas encore à amorcer un décollage. Car, étant tiré vers le bas par sa dépendance aux hydrocarbures en baisse sur le plan des réserves et des prix. «Au plan social, le pays, ne dispose plus de ressources suffisantes pour assurer un niveau de vie décent à une population croissante et une protection sociale des plus démunis», a encore observé Hadj Djilani. Evoquant le prochain congrès extraordinaire prévu ce 20 avril, pour, rappelle-t-on, compléter la composante de l'Instance présidentielle du parti, suite au départ de trois de ses membres, le premier responsable du FFS a assuré que la commission nationale pour la préparation de ce congrès avait été installée. Au mois de mars dernier, le parti a décidé, à l'issue d'une session extraordinaire du Conseil national, d'aller vers un congrès extraordinaire le 20 avril prochain pour «compléter» la composante de l'Instance présidentielle du parti, suite au départ de trois de ses membres, Rachid Halet, exclu, Saida Ichalamen, démissionnaire et Ali Laskri, également démissionnaire. Conformément aux statuts, la Commission de préparation du congrès national (CPCN) ainsi que le Bureau de ce congrès seront présidés par Mohand Amokrane Cherifi, président du 5ème congrès du parti. «La liste des membres de la CPCN et la liste des participants à ce congrès sont identiques à celles qui ont été validées au 5ème congrès en y retirant tous ceux qui ont quitté le parti ou fait l'objet d'une mesure disciplinaire», selon la résolution du FFS.