Le projet de loi sur la Santé qui est censé intensifier la qualité de la santé publique et améliorer sa performance, a été voté, hier, à l'Assemblée populaire nationale. La séance plénière qui a été consacrée pour le vote de ce projet, a vu la participation d'un grand nombre de députés. Les réactions de ces derniers sont mitigées. Selon les députés qui se sont mis d'accords, ce projet de loi contribue à l'amélioration de la qualité de la santé publique et en sa performance. Et ce, à travers sa complémentarité effective entre les deux secteurs, privé et public. Les réformes du système national de santé, consacrées par le nouveau texte, portaient sur nombre de principes essentiels dont la gratuité des soins, qui constitue «un acquis important pour le citoyen, consacrée clairement dans deux articles, au minimum, soutenant qu'il s'agit d'un acquis à préserver, en application des orientations du président de la République». En revanche, pour les députés de l'opposition, ce projet de loi constitue une attaque flagrante contre la gratuité des soins, et qu'il vise à servir en premier lieu les lobbies de la santé. Pour eux, ce projet de loi donne de la dominance au secteur privé au détriment du secteur public. Parmi les partis d'oppositions qui ont boycotté ce projet de loi, les députés du front des forces socialiste (FFS), ont fait partie. Le parti refuse de prendre part à l'assemblée populaire nationale. Le parti politique (FFS) demande le retrait définitif de ce projet de loi. Le front des forces socialistes demande également l'ouverture d'un vrai débat, dans le but de trouver des solutions à la crise actuelle. Il est à rappeler que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, a affirmé, dimanche passé, l'activation de toutes les mesures administratives nécessaires pour garantir la garde au niveau des hôpitaux, suite à la décision des médecins résidents d'arrêter le service de garde à compter d'aujourd'hui. Le conseiller chargé de la communication auprès du ministère de la Santé, Salim Belkessam a déclaré à l'Aps que le ministère «a pris toutes les mesures administratives nécessaires pour garantir les gardes par les corps concernés», ajoutant que la tutelle «est déterminée à appliquer le règlement et la loi concernant l'obligation de garantir la sécurité sanitaire du citoyen». Les services du ministère «veillent à assurer les meilleures conditions aux citoyens en termes de prise en charge et de sécurité, notamment au niveau des urgences», a-t-il poursuivi. A noter que les revendications des médecins résidents, en grève depuis 6 mois, portent essentiellement sur l'annulation du caractère obligatoire du service civil, le droit à la dispense du service national, l'amélioration des conditions professionnelles et pédagogiques et le droit aux œuvres sociales. Le ministère de la Santé avait reçu les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) plus de 12 fois, dont la dernière rencontre tenue le 16 avril n'a pas donné de résultats, les médecins ayant rejeté les solutions proposées par la tutelle, à savoir la révision de la durée du service civil selon la région et non son annulation. Le corps a rejeté également la prime d'incitation fixée entre 20 000 et 60 000 en fonction des régions, insistant sur la poursuite du mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.