Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a déclaré, hier, que l'Etat maintient la cadence en matière de réalisation des projets malgré l'intensité de la crise qui a touché le pays depuis la chute des prix pétroliers. En marge des festivités de la journée internationale du Travail qui coïncide avec le 1er mai de chaque année, tenues hier à Hassi Messaoud, Abdelaziz Bouteflika, dans un message lu en son nom par le ministre de l'Intérieur, Nourredine Bedoui a affirmé que l'Etat s'attache «aux principes de la politique sociale malgré les difficultés financières». Le processus d'édification nationale, a ajouté le Chef de l'Etat «que nous avons enclenché après le rétablissement de la paix et de la sécurité est confronté, depuis quelques années, aux effets des fluctuations de l'économie mondiale et de la chute des prix du pétrole». Des répercussions, qui selon le président, «induisent une baisse des capacités financières de l'Etat et qui nous interpellent quant à notre dépendance excessive, à ce jour, aux hydrocarbures». Par ailleurs, Abdelaziz Bouteflika a rappelé que face à cette situation, «j'ai fait en sorte que notre processus de développement ne soit pas arrêté ou remis en cause et veillé au maintien des principes de notre politique sociale», a-t-il soutenu. Par rapport aux réalisations accomplies par l'Algérie durant ces dernières années, le Président a assuré que «les progrès atteints et leurs répartitions au profit de la société partant de notre attachement au caractère social de l'Etat». En plus de la création de postes d'emploi et l'amélioration des conditions de vie en matière de logement, d'enseignement et de prise en charge sanitaire, le Chef de l'Etat a rappelé «le grand soutien au prix d'un nombre important de besoins de première nécessité et de prestations sociales», soulignant que cela «représente dans ses différentes formes plus de 30 milliards de dollars annuellement». En dépit de ces difficultés, l'Etat poursuit la dépense dans les domaines social et culturel, la réalisation des infrastructures de base et des logements et l'encouragement de l'investissement par des avantages importants au dépend du Trésor public, a indiqué le président de la République, se félicitant des potentialités économiques du pays «qui requièrent de nous davantage de réformes, de rationalisation de nos méthodes et de mobilisation de nos capacités», a-t-il déclaré. Les difficultés financières actuelles de l'Etat sont «un facteur incitant à davantage de bonne gouvernance et de rationalisation des dépenses publiques, et j'y veillerai personnellement», a-t-il assuré. Dans ce sens, le président de la République a appelé à «faire émerger le large potentiel économique de notre pays dans tous les domaines afin de renforcer les conditions de vie de notre peuple, donner à notre pays le droit aux échanges économiques internationaux et réduire la dépendance de l'Algérie aux hydrocarbures.»