Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal a déclaré, hier à Alger, que la responsabilité qu'a cette institution indépendante est la censure et non pas la remarque, expliquant que la législation l'a chargée d'engagements clairs conformément à la Constitution. Le compte à rebours pour les élections présidentielles de 2019 a commencé, de ce fait, le président de la Hiise a regroupé, hier au Centre international des Congrès (CIC) d'Alger, les partis politiques agréés en vue d'une formation à leur profit. Lors de cette rencontre, M. Abdelouahab Derbal, a tenu à corriger quelques informations «erronées pour beaucoup de partis politiques», notamment, en ce qui concerne le travail, le rôle, et les prérogatives qu'a cette Instance qui a été créée après la dernière révision de la Constitution. Le président de la Hiise a souligné que cette instance existe «pour la censure dans le but d'améliorer l'opération électorale», soulignant que «la HIISE n'est pas là pour dialoguer avec les partis politiques concernant leurs programmes. La législation lui a confié des engagements très claires selon la Constitution», a-t-il affirmé. Dans le cadre de son discours sur la surveillance des élections, Abdelouahab Derbal a assuré que «la transparence de cette dernière donne à l'Etat son statut prestigieux parmi tous les pays du monde entier». Par ailleurs, le premier responsable de la Hiise a souligné que «le Chef de l'Etat a consacré l'obligation de la transparence à l'amendement constitutionnel de 2016», expliquant que cet amendement «entraînait des sanctions sévères à l'encontre de toute personne qui se serait présentée pour fraude et non-respect de la transparence». Dans ce sens, Abdelouahab Derbal a assuré que «la transparence des élections est un devoir national et une condition pour la stabilité du développement». D'autre part, le même responsable a annoncé «la tenue en octobre prochain d'une session de formation au profit des membres de la Hiise». Sur ce sujet, il a confirmé que «les membres de cette instance cherchent à améliorer les textes de la loi électorale», ajoutant que «l'Algérie a fait de grands progrès dans la pratique électorale, à travers la loi électorale en vigueur». A ce propos, il a rappelé que «l'Algérie souffrait de plusieurs dysfonctionnements dans la conduite du processus électoral», assurant qu'il y a «beaucoup d'amélioration, à ce sujet, ces dernières années». La rencontre d'hier avec tous les partis politiques agréés (3 membres par formation politique) vise à «unifier la vision et la compréhension concernant tout ce qui a trait à la surveillance des élections et à la formulation des recours», avait précisé la Hiise dans son communiqué, ajoutant que l'objectif de cette démarche était de promouvoir le rôle de contrôle de la Haute instance et de redonner confiance au peuple. Elle vise aussi à encourager les partenaires politiques de la Hiise (partis, alliances, indépendants) et les représentants de la justice, de l'administration et des différents médias à adhérer à la dynamique favorisant la stabilité politique et sociale, avait souligné la même source. Cette réunion, regroupant l'ensemble des acteurs notamment, les magistrats, spécialistes de la Hiise et leurs homologues du Conseil d'Etat est «une étape importante à même de favoriser l'instauration de la confiance entre les différentes composantes de la société algérienne», avait ajouté le communiqué. La Haute instance a en outre souhaité que la rencontre «permette de consacrer le dialogue constructif et l'interaction positive avec les événements et avec tout appel à la coopération au service de l'intérêt national et de l'intérêt public». La Hiise avait, par ailleurs, fait savoir que la réunion entrait dans le cadre de l'application de l'article n°194 de la Constitution qui dispose que «la Haute instance indépendante de surveillance des élections veille à l'organisation de cycles de formation civique au bénéfice des formations politiques sur la surveillance des scrutins et la formulation des recours.»