Les cheminots qui avaient entamé un mouvement de grève depuis le 03 avril passé pour contester contre la réforme du rail initiée par le gouvernement n'ont pas l'intention de baisser les bras. A travers leurs syndicats, ils continuent leur protestation pour faire pression sur le gouvernement qui est décidé de ne pas faire marche arrière. Les dirigeants des syndicats trouvent que le gouvernement n'a aucune volonté de négocier sérieusement afin de prendre ses responsabilité pour mettre un terme à ce conflit qui selon eux devrait se poursuivrez. « C'est une mobilisation innovante puisque la grève devrait se poursuivre jusqu'à 28 juin, ont-ils expliqué. Cet état de fait n'a pas été du gout du patron du groupe public qui dans une déclaration à la presse a indiqué, je cite : C'est une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4 millions et demi de Français qui prennent le train tous les jours». Le chef du gouvernement M. Edouard Philipe qui s'est exprimé à ce sujet a demandé à la SNCF d' «aligner ses coûts sur les standards européens», quand «faire rouler un train en France coûte 30% plus cher qu'ailleurs». «Le projet de loi montre bien qu'on n'est pas dans une concertation (...) Le gouvernement veut passer en force, sans écouter les organisations syndicales», avait dénoncé Erik Meyer, porte-parole de SUD Rail (3e syndicat). Il est à signaler que Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF avaient exigé au début du mois d'avril de rencontrer le chef du gouvernement, après que M. Philippe eut annoncé d'abord à la presse le projet de filialisation de l'activité fret et la date de fin du recrutement au statut de cheminot à compter du 1er janvier 2020. Par ailleurs, il faut rappeler la position intransigeante de Monsieur Edouard qui a déclaré, cite : «Nous ne reviendrons pas sur l'ouverture à la concurrence, nous ne reviendrons pas sur la réorganisation de l'entreprise et sur la fin du recrutement au statut». Cette déclaration intervient à la veille des rencontres qui devraient se tenir ce mardi 8 et mercredi 9 mai entre le premier Ministre et les représentants des syndicats. Le Premier ministre M. Edouard Philipe, réussira-t-il à convaincre les représentants des syndicats de mettre fin aux mouvements de grèves ? Il y a peu de chance qu'il y arrive, selon les échos en provenance des couloirs des sièges des différents syndicats. De leur côté, les représentants des travailleurs de la SNCF sont-ils en mesure d'accepter les propositions du gouvernement pour mettre fin au conflit ? Pour être objectif et honnête, la réponse ne sera également que par le négatif. Attendons donc la fin de la réunion de cette 8e étape pour voir.