L'Algérie a, sans esquive des formulations diplomatiques, condamnée le crime de guerre que vient de perpétrer l'armée israélienne le long de la frontière de la bande de Ghaza, qui a fait 61 morts et 2.400 blessés. Les dernières dépêches indiquent que les Etats-Unis ont bloqué la demande d'une enquête indépendante du Royaume-Uni et de l'Allemagne rapporte Libération. Ce 14 mai 2018 fera partie de la longue liste des massacres de masse qui ont été l'œuvre de la sinistre armée Tsahal contre le peuple palestinien. Un peuple qui ne fait que revendiquer l'application de la résolution 194 des Nations unies imposée par le diplomate Folke Bernadotte à l'Assemblée générale en 1948, à la suite de l'exode d'un million de Palestiniens vivant dans les territoires, aujourd'hui nommés Israël. Ce droit des Palestiniens au retour sur leurs terres, qu'appuient d'autres résolutions n'a jamais été respecté par les sionistes, bien au contraire puisqu'Israël se permettra avec les leviers de l'administration américaine d'annexer depuis en 1967, d'autres terres arabes, dont la ville plusieurs fois sainte de Jérusalem. Cette négation du droit international est bien plus cruelle de la part de ceux qui se scandalisent en invoquant le déni des fait historiques comme le négationnisme. La tragédie palestinienne perdurant depuis plus de 70 ans repose la problématique de la crédibilité de l'ONU et de l'Amérique en tant que médiateur, pour rechercher une paix juste et durable. Les témoignages d'observateurs impartiaux occidentaux évoquent des actes de racisme, d'apartheid, et une politique coloniale délibérée sur des terres arabes, qui sont en principe de souveraineté jordanienne. Depuis quelques années, l'Etat sioniste, (à ne pas confondre dans la formulation avec «Etat Juif») encourage et finance avec des fonds de la diaspora la construction de colonies. Ils seraient près de 700 000 colons armés jusqu'aux dents à s'y être installé, sous la protection de l'armée, après avoir chassé les propriétaires des terres arabes. «Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies en 2016, mentionne quelques 1.089 structures appartenant à des Palestiniens en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, qui ont été démolies ou saisies par les autorités israéliennes. Ce chiffre est le résultat d'une analyse préliminaire de données recensées par OCHA en date du 28 décembre. L'étude précise que 1.593 Palestiniens ont été déplacés à la suite de ces démolitions, ou saisies, tout en affectant les moyens de subsistance de 7.101 autres personnes». Même si le Conseil de sécurité exige que cesse les peuplements dans les territoires occupés, et que le droit international ne donne aucune valeur juridique à ces expropriations, n'empêche que dans la réalité, apparaît en exergue l'arrogance d'Israël. Une impertinence ne se heurtant à aucune limite, ni à aucune morale humanitaire. Mieux, Israël dicterait la politique extérieure de Donald Trump dans la région selon des sources occidentales, ce qui expliquerait le retrait de l'accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran, l'UE, et les 5 membres permanents des Nation unies. Un retrait qui ne pouvait que réjouir Netannyahou qui peut désormais, sans trop peiner, consolider l'hégémonie de son armée dans le Moyen-Orient, en demeurant la seule superpuissance à posséder un arsenal nucléaire militaire.