Hier, 3ème journée de Ramadhan, à l'instar de toutes les autres wilayas du pays, l'université Badji Mokhtar a commémoré le 62ème aniversaire de la fête nationale de l'étudiant. L'événement a permis à Amar Hayoum le recteur de cette institution du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et son équipe d'élaborer un programme bien consistant en termes d'activités pour tous ceux qui ont effectué le déplacement. Pour annoncer ces festivités, le recteur était entouré de son staff dirigeant dont Mme Boukhroufa chargée des relations extérieures. La particularité de cette 62ème commémoration qui implique la participation de plus de 49.000 étudiants dont 632 étrangers issus de 34 pays étrangers est que la fête devrait se poursuivre. Malgré le ramadhan et les privations qu'il sous-entend, les activités sont nombreuses. Ce qui justifie la présence de Mohmad Salamani, wali de Annaba et de plusieurs autres cadres de la wilaya. Bien que la communication n'ait pas bien fonctionné, rien ne dit qu'il n'y aura pas d'animations culturelles. D'autant que, pour accueillir la délégation officielle, plusieurs groupes d'étudiants de divers pays d'Afrique, du Moyen Orient et d'Asie s'étaient préparés à cette échéance. Même si cela n'a pas été confirmé par la direction de la communication, une conférence débat sur les forces et faiblesses de l'université algérienne devrait regrouper des étudiants de différentes facultés. Egalement présents pour participer à la commémoration, les associations représentatives des étudiants. Ils ont massivement effectué le déplacement pour occuper la place où devait être rendu les honneurs à la gloire des chouhada et la lecture de la fatiha. A ce niveau, le contact entre les uns et les autres étudiants de différents pays, paraissait couler de source. C'est aussi le cas pour l'encadrement pédagogique venu en force.Tout avait été préparé pour encourager l'excellence. Interrogés, plusieurs étudiants y compris étrangers ont parlé de la date du 19 mai 1956, et de ce qu'elle représente pour le peuple algérien. Mêmes ceux des pays arabes donnaient l'impression de bien maîtriser toute l'histoire du combat libérateur de l'Algérie entamé depuis 1954. Tous et particulièremet les palestiniens, sahraouis et syriens, en nombre à l'université Badji-Mokhtar parlant des 400 jeunes étudiants Algériens à avoir bravé la mort en 1956. C'était à l'époque où ils subissaient quotidiennement les brimades de la soldatesque coloniale dans la seule université du pays déjà occupée par les étudiants colons. C'est là qu'est intervenu l'appel à la grève du 19 Mai 1956. Il représentait d'ailleurs le couronnement d'un processus où rien n'aura été épargné à notre élite. L'Union générale des étudiants (Ugé) servira de cadre de mobilisation et d'engagement. Elle a permis à des éléments instruits de rejoindre le maquis, de développer la lutte armée et d'encadrer d'un point de vue politique et sanitaire la révolution pour la libération du pays. A l'instar des principaux animateurs du FLN qui s'organisèrent en cellules actives lors de la bataille d'Alger. Ces données et bien d'autres ont été abordés en quelques minutes avant que la levée des couleurs et la lecture de la fatiha ne soient faites en ce jour de 19 mai 2018. Il s'agit de la date commémorative du 62ème anniversaire des premières participations des étudiants Algériens au combat libérateur. Bon nombre d'étudiants de pays arabes et africains ont tenu à donner leur avis sur la guerre de libération contre l'occupant français. Beaucoup ont cité d'autres exemples de combat libérateur dans le monde. C'est le cas de la Palestine et du Sahara Occidental. Même si c'est le ramadhan, à l'université Badji Mokhtar de Annaba, tout a été fait pour que ce 62 ème anniversaire ne passe pas inaperçu. Les activités culturelles devrait être nombreuses durant toute la semaine nous a-t-on informé.