La production de phosphate était jusqu'à l'heure actuelle dominée par quelques pays à savoir le Maroc, les Etats-Unis et la Chine mais L'Algérie a décidé d'investir massivement dans ce secteur porteur dans le but d'obtenir une place parmi les grands producteurs mondiaux. L'Algérie s'est associée avec l'Australie, l'Inde et le Pakistan afin de porter sa production annuelle de 1,5 millions de tonnes actuellement à 12 millions de tonnes dans cinq ans. Notre pays ambitionne de se placer derrière le Maroc qui fait partie des plus grands producteurs pour dépasser aussi la Tunisie, dont la production actuelle en phosphate est estimée à 8 millions de tonnes par an. Pour conclure un nouveau partenariat dans la transformation du phosphate entre l'Algérie et la chine, une délégation chinoise composée de représentants des sociétés CETIC et WINGFU s'est rendue en février 2018 au gisement de phosphate situé à Bled El Hadba dans la commune de Bir El Ater. Cette visite de travail devrait mettre en action la réalisation d'un pole industriel destiné à la transformation chimique du phosphate dans la région Est du pays. A cet effet, une réunion entre les deux parties a eu lieu au niveau de la direction générale de Somiphos à Bir El Ater pour mettre à jour les différents aspects du projet en question. L'Algérie dispose d'une réserve de phosphate estimée actuellement à 2 milliards de tonnes. Sur le plan du développement industriel, le complexe sidérurgique d'El Hadjar a mis à jour le projet de la ligne minière Est Annaba-Tebessa-Djebel Onk qui a était montré au premier ministre Abdelmalek Sallal et dont il a été adapté aux besoins prévisionnels 2017-2019 en matière de transport ferroviaire ou' ce programme de renouvellement de voie va permettre le transport d'ici 2019 de 16 million de tonnes de phosphate et dérivés sur la ligne minière ainsi que de 3,5 millions de tonnes de minerai de fer à partir des mines d'Ouenza et Boukhadra Deux autres complexes sont également prévus dans les environs de Mdarouche et de Jijel. Cette dernière, située à quelque 350 km à l'Est de la capitale, sera dotée d'une capacité de transformation de 12 à 14 millions de tonnes. Ces complexes industriels seront alimentés en puisant dans les réserves de phosphate du pays, qui sont estimées à hauteur de 2 milliards de tonnes, ce qui est suffisant pour alimenter l'industrie à son niveau actuel de production pendant une période de plusieurs années. Ferphos exploitera le bassin de Djebel Onk, dans la région de Tébessa, à moins de 20 km de la frontière tunisienne et dont les réserves prouvées sont estimées à plus de 2 milliards de tonnes de phosphate. Selon les estimations officielles, à partir de 2020, l'Algérie passera à un niveau de production avoisinant les 30 millions de tonnes de phosphate par an, et engrangera des recettes en devises situées entre sept à huit milliards de dollars par an. L'Algérie veut devenir parmi les plus grands producteurs de phosphate La société des transports routiers des minerais, Sotramine, est l'une des plus importantes filiales de Ferphos qui s'est imposée en tant qu'acteur incontournable dans le transport des produits miniers. En 2006, la société avait réussi à assurer l'acheminement du complexe minier de Djebel Onk «Tébessa» 220 000 tonnes de phosphate pour passer deux années plus tard à 830 000 tonnes avec une rotation d'une moyenne de trois trains de phosphate par jour. Ainsi 1 500 tonnes de phosphate sont quotidiennement transportées par des semi-remorques d'une capacité de 40 tonnes. Afin de répondre à une forte demande avec la mise en activité du méga complexe d'engrais phosphatés de Bouchegouf de la wilaya de Guelma, la société de Sotramine veut renforcer ses capacités par notamment l'acquisition d'autres engins gros tonnages pour arriver à transporter près de 3 millions de tonnes de phosphate destinées à l'exportation, selon les informations recueillies. Les engrais phosphatés commerciaux sont produits à partir du phosphate de roche extrait des gisements que l'on trouve de par le monde. La production de ces engrais consiste en l'acidification de la roche de façon à rendre le phosphore plus soluble. Les principes de base de l'agriculture biologique est de nourrir le sol plutôt que la plante. L'utilisation de tels engrais solubles n'est pas admise par les cahiers de charges. L'utilisation du phosphate de roche est toutefois admise de même que l'utilisation de poudre d'os et du phosphate colloïdal qui est un dérivé de la production des engrais phosphatés. Le phosphate colloïdal contient 2% de phosphore disponible tandis que la poudre d'os en contient 11%. Le contenu en phosphore disponible du phosphate de roche est par contre très variable bien que supérieur à celui du phosphate colloïdal. Plusieurs facteurs peuvent affecter la disponibilité du phosphore contenu dans le phosphate de roche. Une première série de facteurs se rapportent au phosphate de roche lui-même. Il s'agit des caractéristiques chimiques et physiques de la roche, par exemple sa composition minérale, sa surface active, etc. Une deuxième série de facteurs se rapporte aux conditions dans lesquelles on l'utilise. Il s'agit du type de sol (sa texture, son contenu en certains minéraux, son pH, son niveau d'activité biologique) et des espèces végétales que l'on veut produire. Le secteur minier constitue un énorme projet des engrais phosphatés qui coûtera 1 milliard de dollars. Ce projet est localisé à Jijel piloté par Ferphos. L'Algérie doit produire 6 millions de tonnes de phosphates dont 2 millions destinées à l'export en tant que minerai enrichi et 4 millions de tonnes a été transformée localement en 2013. Notre pays, faut-il le souligner, possède un très grand potentiel, qui reste très largement sous-exploité. Son sous-sol recèle une très grande variété de minéraux tels que les phosphates, le minerai de fer, le zinc, l'uranium, l'or, le tungstène, les diamants et les pierres précieuses... Au total, plus d'une trentaine de substances exploitables ont été recensées. Dans ce cadre, il faut souligner que le complexe de Bouchegouf peut offrir un plan de développement des phosphates dont les perspectives ciblent une grande production de l'ordre de 20 millions de tonnes d'ici les six années prochaines. Les producteurs comme la Tunisie et la Russie en produisent respectivement 8 et 11 millions de tonnes par an. Les trois leaders au monde sont les USA, le Maroc et la Chine avec 35, 28, et 30 millions de tonnes par an.