«Le mécanisme d'équilibre budgétaire par les programmes et la gestion axée sur les résultats seront totalement intégrés en 2023» c'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, à l'issue de l'adoption du projet de loi organique relatif aux lois de Finances. En effet, l'adoption de ce texte dotera l'administration financière de l'outil idoine pour la poursuite de la modernisation, ce qui permettra au système d'information de répondre aux impératifs d'une économie moderne reposant sur le numérique, a estimé M. Raouya lors d'une plénière présidée par Saïd Bouhadja en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda. Selon le ministre, les dispositions internes exigent encore de s'adapter aux nouveaux impératifs jusqu'en 2021, le texte devant entrer en vigueur en 2022, par l'introduction, dans chaque exercice, d'un ensemble d'opérations et de fonctions prévues dans ledit texte. Ce texte de loi permettra au secteur de prendre en charge quatre principaux axes qui consistent en la réforme du cadre de la gestion des finances publiques en l'orientant vers une recherche plus efficace des résultats et de l'efficacité, l'amélioration de l'amendement des lois de Finances et de leurs contenus en vue d'obtenir des textes plus clairs et aux contenus meilleurs, ainsi que des informations budgétaires caractérisées par plus de transparence. De plus, ce texte a permis la consolidation de l'aspect lié à l'information, le contrôle parlementaire et une grande intégration des éléments de souplesse dans la gestion budgétaire. Ce texte repose sur le principe de gradualisme qui requiert une réforme globale des finances publiques selon la perspective du secteur des finances et des autres secteurs ministériels, a rappelé le ministre qui a ajouté que ce sujet «fait l'objet d'un chantier qui se poursuit et qui a été entamé par le ministère des Finances, particulièrement depuis la dernière décennie.» Ce texte constitue un moyen pour la modernisation des finances publiques, car il aspire à introduire de profondes transformations dans les modalités de gestion des deniers publics, a indiqué le ministre. Rappelons dans ce cadre, qu' après le creusement enregistré en 2015 à -15,3%, le déficit du solde budgétaire global de l'Algérie devrait s'établir à -3,2% du Pib en 2017, et -1,1% en 2018, avant de poursuivre sa baisse pour représenter -0,5% du Pib en 2019, et 0,1% en 2020, selon les prévisions chiffrées du FMI contenues dans son rapport «moniteur des finances publiques», qui examine la conduite des politiques budgétaires dans le monde. Les légers excédents qui seront enregistrés à partir de 2020 (0,2% en 2021 et 0,3% en 2022) devraient permettre à l'Algérie d'atteindre la phase de l'équilibre budgétaire.