Le sommet d'hier entre les 7 pays à la Malbaie au Québec s'annonce décisif pour les pays considérés comme possédant les économies les plus performantes, ou les plus riches du monde selon les appréciations, va s'ouvrir avec l'incertitude d'un probable renoncement de dernière minute du président Donald Trump. L'entrevue qui va avoir lieu au Canada est qualifiée de rencontre envenimée par les observateurs qui s'attendent à ce que les décisions prises unilatéralement par l'administration US d'édifier des barrières tarifaires sur l'acier et l'aluminium, et en perspective sur l'industrie automobile. Trump n'en démord pas et semble n'avoir nullement l'intention de faire marche arrière pour remettre en cause les décrets paraphés à la Maison Blanche sous les projecteurs des caméras, comme pour immortaliser l'événement. S'il a confirmé qu'il assistera bien au sommet à la Malbaie, après avoir annoncé son retrait, Trump a fait savoir qu'il repartira avant la fin des travaux. Copieusement critiqué par le Premier ministre canadien Justin Trudeau et Emmanuel Macron pour ce qu'ils considèrent comme une violation des règles régissant les relations commerciales adoptées sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce, les deux chefs d'Etat envisagent de faire front avec Angela Merkel et le tout frais au poste de Premier ministre Giuseppe Conte l'Italien, ainsi qu'avec Theresa May dans le but de faire reconsidérer à Trump sa décision, lourde de conséquence, et probable détonateur à une prévisible guerre commerciale. La patience des partenaires et alliés stratégiques les plus proches des USA au-delà des relations commerciales, semble sur le point de rompre face à la pression qu'exerce sur eux l'imprévisible chef de la Maison Blanche. Emmanuel Macron n'hésite plus à se démarquer des positions pas seulement dans le domaine commercial des Américains qu'il juge être «illégales», il pointe également ouvertement ses critiques et ses démarcations sur des dossiers géostratégiques extrêmement sensibles telle la remise en cause de l'accord sur le nucléaire iranien, et par ricochet sur les menaces pesant sur les contrats des entreprises françaises conclues dans le domaine économique avec les Iraniens, ouvertement menacées de représailles. Les entreprises françaises comme PSA Peugeot et le major Total engagées en Iran ont annoncé qu'ils n'avaient d'autres alternatives que de se retirer de peur qu'ils ne trouvent pas les soutiens financiers nécessaires auprès des investisseurs. Le président français évoque «la loi du plus fort». «Le risque : créer un monde de la loi du plus fort. Ce n'est ni bon pour nous ni pour aucun de nos pays amis dans le monde. C'est pourquoi nous continuerons à nous battre», écrit-il sur son twitter à propos de l'hégémonie des USA. Assistons-nous à un désunion ou à une résignation vassale ?