Le verdict relatif à l'affaire de l'Algérienne Des Eaux de Khenchela est attendu 19 juin 2018 et ce après que le tribunal a décidé de renvoyer l'audience à cette date. Comme nous l'avons annoncé précédemment (voir notre édition du 7 Juin 2018), le parquet du tribunal de Khenchela a requis de lourdes peines de prison ferme (quatre années) et des amendes allant jusqu'à 100 millions de centimes à l'encontre du directeur de l'unité de la wilaya de Khenchela et de quatre de ses proches collaborateurs. Ces derniers sont poursuivis de plusieurs délits dont : dilapidation des fonds public, faux et usage de faux, utilisation abusive des biens de l'entreprise. Au cours de l'audience du 12 juin 2018, les quatre accusés et l'ensemble des témoins étaient présents à la barre. Après délibération, les juges ont décidé de renvoyer l'audience à la semaine prochaine pour prononcer le verdict. Les accusés dans cette affaire sont le directeur et quatre cadres de l'unité de l'Algérienne Des Eaux (ADE) de Khenchela dont le chef de département du personnel, l'adjoint du directeur chargé de la sécurité. Selon des sources proches de l'enquête, il a été constaté plusieurs infractions dans la gestion de l'entreprise dont la rémunération d'un proche du directeur pendant trois mois alors qu'il se trouvait en prison. Toujours et selon la même source, des hautes fonctions ont été attribué à des personnes illettrées afin de percevoir des salaires avoisinant les 14 millions de centimes. Concernant cette affaire, plusieurs cadres et dirigeants de centre ont adressé une correspondance au directeur générale de l'Algérienne Des Eaux à Alger et au directeur de la Zone de Batna. Par le biais de ce courrier dont une copie a été adressée à la rédaction, ces derniers reprochent au premier responsable de n'avoir pas donné d'importance à cette affaire. «Nous sommes étonnés que le directeur de l'unité et ses quatre collaborateurs continuent d'exercer leurs fonctions, on dirait que rien ne s'est passé.» Nous avons donné ici un extrait de la correspondance. Dans un autre passage du courrier, les cadres de l'entreprise ont indiqué que le directeur général de l'ADE aurait au moins pris la décision de suspendre les mis en cause, citant les articles 157 du règlement intérieur et 73 de la loi 11/90. Comme d'habitude, nous avons tenté à maintes reprises de prendre attache avec le directeur de l'Algérienne Des Eaux mais en vain. «Le directeur général est en réunion à l'extérieur du siège», nous a-t-il répondu à chaque fois. Notre dernière tentative était hier mercredi 13 juin 2018, écoutons la réponse de notre interlocutrice : «La secrétaire est occupée, elle fait sa prière alors que le directeur général est absent pour participer à un enterrement.» Nous y reviendrons.