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Le Président veut faire le ménage de l'intérieur
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 06 - 2018

Après plus de douze mois après sa désignation à la tête de la wilaya de Mascara, Lebka Mohamed, via des bribes d'informations ces derniers temps faisant état d'une étriqué mouvement des walis, des échos distillés et confirmé au cours de la dernière sortie du ministre de l'Intérieur, où des informations persistantes ont fait état à un remaniement de certains walis jugés peu ou prou inaptes d'administrer la chose publique sous la camisole du départ à la retraite ou promu à d'autres fonctions. Une mode aux balcons en Algérie.
Un mouvement partiel a été constaté sans pour autant donner une véritable dynamique, et ce, vu les inextricables problèmes qui rongent la plupart des wilayas touchés par des iniquités criantes. Nous avons pour souvenance que Daho Ould Kablia, qui était en compagnie du ministre de la Justice, garde des Sceaux, a signifié que le choix des nouveaux walis et leur affectation ont été déterminés par des critères de compétence intellectuelle, du sens de la communication, de la discipline et des qualités professionnelles. Un mythe ! Du n'importe quoi pour vu que ca mousse !
Pour rappel, l'ex-ministre de l'Intérieur Daho Ould Kalia a beaucoup insisté sur la nécessité de reformer les méthodes de gestion actuelles et d'être plus proche du citoyen et à l'écoute de ses doléances de ses préoccupations et problèmes. Un leurre purement de consommation pour des fictions de maintien au pouvoir des uns et des autres dans les sphères des décisions des salons feutrés.
La politique du pousse –pousse a complètement dévié la notion de jeter le discrédit sur une institution de la République en éternelle refondation ou réforme dans la mauvais sens. Les anciens ministres de l'Intérieur sans les accuser par mégarde ou par incompétence ont enfreint à leur mission d'annoncer des walis à la hauteur de leurs missions ?
Les exemples ne manquent pas, dans ce qui se passe actuellement dans plusieurs wilayas «ingérables» à outrance, organisées dans les affres de la bureaucratie, corruption et népotisme, et ce, spécialement dans les marchés publics, fonciers et autres aubaines des aires dans les zones industrielles, à l'exemple des Calpiref où le tout est enveloppé et sans cesse renvoyée à son extérieur dans le côté cour, coté jardin.
Dans le même contexte, nous avons pour mémoire que l'actuel ministre de l'Intérieur, Nouredine Bedou, a souligné au cours de son intervention avec les walis de l'ouest et du sud-ouest à Oran, en 2017 que le nouveaux corps des walis devra donner des résultats positifs dans les six à huit mois prochains via des cahiers des charges et des contrats de performances qui lieront l'état aux commis chargés de la gestion des affaires des administrés.
«Nous n'admettrons plus les erreurs, et encore moins des défaillances», a précisé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Une circulaire détaillant les grands axes de travail et d'intervention des walis, leur sera remise incessamment aurait été remise aux commis de l'Etat. En d'autres termes, la feuille de route en question se propose de mettre fin une bonne foi pour toute a la gestion approximative et surtout politique de la carrière des walis et à les sécuriser dans l'exercice de leur fonction quels que puissent être les circonstances et les aléas de la politique de bazar pratiqué dans des wilayas. Il faut convenir, que depuis plus d'une décennie, des «walis intègres» en viennent à s'interroger sur leur avenir à chaque changement d'exécutif, voire des ministres.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour plus de transparence dira en face des walis présents au cours de cette réunion post-appréciation en ces termes : «ôtez vos casquettes de bureaucrate», résonne comme un avertissement à ceux ce qui se cachent derrière cette cornette révélatrice de beaucoup de tares. Dernièrement, faute d'une communication institutionnelle, à tel point que la rumeur elle-même, toujours intéressée et souvent orientée vers la déstabilisation par la démobilisation, suffit à placer le wali dans une situation délicate. Changement dans la continuité où la sens de l'Etat par son absence demeure en haut de la liste de la mauvaise communication institutionnelle, qui malheureusement perdure.
Pour des observateurs avertis, l'objectif du président de la République, dont des cercles occultes veulent à tout prix l'escamoter, demeure d'assurer des à présent la cohésion de l'Etat et la constance de l'action publique des institutions constitutionnelles qu'il faut soustraire aux enjeux et rivalités mettant actuellement en compétition personnes physiques et services techniques, enjeux et rivalités que risquent d'accentuer des institutions partisanes aux préoccupations électorales et obéissant à la logique de la politique politicienne, à l'exemple de ce qui se passe dans plusieurs wilayas. Des références scandaleuses !
Les applications sur le terrain des programmes de mise à niveau des walis de leurs compétences territoriales, initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vise à instituer un cadre de travail valorisant pour ces hauts fonctionnaires et susceptibles d'être étendu à l'ensemble de l'appareil de l'Etat par la création de grands corps de l'administration seuls garants de la constance du service public et réservés par rapport à la succession des classes politiques et aux joutes électorales potentielles.
En d'autres termes, le wali et, par extension dans l'avenir, les commis de l'Etat à tous les niveaux devront être soustraits aux pressions de corps élus, spécialement à Mascara au titre de l'alternance des majorités gouvernementales. Pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, la neutralité de l'administration est une priorité, la stabilité et la sécurité de ses agents sont des moyens les plus adaptés, car le temps urge. Changement dans la continuité ou pérennité de l'Etat, nous laissons ceux qui sont autour de la table de décisions d'en tirer les conséquences des additions et autres soustractions d'un ‘nouvel mouvement des walis.
L'interprétation malhonnête d'une certaine presse, spécialement arabophone à la fausse objectivité et à l'impartialité hypocrite a conduit cette dernière, à mélanger parfois, sans complexe, information et opinion, faits vérifiés et rumeurs, analyses documentées et impressions fantaisistes des salons feutrés. La principale raison est la recherche du profit maximal à court terme pour plaire aux actionnaires et de manière de s'attirer des lecteurs puissent prendre plaisir à être excités par leur suspens.
Pour conclure, la wilaya de Mascara a vu ces derniers temps un véritable déclin dans le mauvais sens de la chose publique, et ça saute aux yeux, vu que l''appareil administratif doit être indépendant, neutre et plus proche des administrés. Il doit être animé par des acteurs ayant des compétences pour une gestion rationnelle des ressources, dont le but est d'aboutir à un développement intégral pour une véritable paix sociale.
A quand ce gouvernement va-t-il s'attaquer sur un pouvoir fondé sur la propagande, la corruption, la bureaucratie et le gaspillage ? Tout ceci semble bon a priori. Cependant, tout ceci est insuffisant, voire insignifiant. Ce n'est qu'un écran de fumée destiné à cacher la véritable immoralité de la vie publique. Se contenter de regarder ces choses revient à limiter son regard à la superficie du problème. Y aurait il un changement à la tête de la wilaya, et ce, pour le prou qui fait le choix de consacrer à la vie publique un peu plus que le raisonnable ?


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