En visite à Washington où il participe à la Conférence mondiale sur le gaz, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, cité par l'APS, a promis aux investisseurs américains que la prochaine loi sur les hydrocarbures, rendra l'investissement dans le domaine minier algérien plus attractif et adapté au contexte international. En même temps, cette loi préservera les intérêts de l'Algérie, a-t-il précisé. Le ministre a expliqué que cette révision a été motivée par le besoin de s'adapter au nouveau contexte international après la chute drastique des prix de brut qui a poussé de nombreux pays producteurs à revoir leurs codes des hydrocarbures pour continuer à attirer les investissements. Actuellement, ce sont les pays producteurs qui sont en quête d'investissements étrangers. «La tendance a été inversée», ce n'est plus les entreprises qui se bousculent pour l'investissement à l'international, a-t-il expliqué. «Il faut se mettre au diapason», et épouser cette dynamique, dira en substance le ministre, rappelant l'exemple de plusieurs pays producteurs qui ont dû revoir leurs lois pour accompagner cette évolution. Globalement, les doléances des compagnies étrangères étaient centrées sur l'aspect fiscal de la loi, la règle dite des 51/49% constituant le cœur de l'actuel code «ne pose pas de problème aux investisseurs étrangers», a tenu à préciser M. Guitouni. C'est plutôt les lenteurs administratives qui ont été soulevées, a-t-il relevé, en indiquant que son secteur a pris note de l'ensemble des doléances formulées lors des portes ouvertes organisées par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures. Le ministre a fait savoir que l'une des principales doléances des groupes pétroliers porte sur les délais relativement longs entre le dépôt du permis de prospection et l'exploitation. Globalement, la nouvelle loi en discussions, devrait «aller dans le sens de partage de production qui induit par conséquent un partage de risques». «La nouvelle loi pourrait intervenir dans ce sens», a-t-il dit. Pour autant, le ministre a tenu à expliquer que ce texte est toujours à l'étude et qu'aucune décision n'a été prise à ce sujet. «On ne peut pas garder une fiscalité statique qui a montré ses limites. Ce qui est sûr c'est qu'on veillera aux intérêts de notre pays, tout en assurant le principe gagnant-gagnant», a déclaré M. Guitouni. A propos de la Conférence mondiale sur le gaz, il a indiqué que cette manifestation importante a permis à la délégation algérienne de rencontrer de grands opérateurs avec lesquels elle a échangé sur la promotion du partenariat ainsi que sur l'amendement de la loi sur les hydrocarbures qui devrait doper les investissements dans ce secteur. «Nous avons transmis l'intérêt porté par l'Algérie aux investissements étrangers» en vue «de reconstituer les réserves et introduire de nouvelles technologies de production», a déclaré le ministre à l'APS. Dans le même contexte, le ministre a indiqué qu'il a été convenu d'approfondir avec la Sonatrach les discussions tenues à Washington avec des groupes internationaux sur les opportunités d'investissement en Algérie. Il a soutenu que le groupe pétrolier public doit consentir de lourds investissements auquel il ne pourra pas faire face seul, d'où le recours au partenariat étranger. Par ailleurs, le ministre a estimé qu'il était primordial de diversifier le bouquet énergétique du pays car il y va «de l'avenir des générations futures».