Voilà tout juste un peu plus d'une année, une information d'une extrême importance au plan économique a été publiée par la ferme Richi/ Abdelhamid dans la commune de Blekheir dans la wilaya de Guelma. L'information relayée par les canaux du ministère de l'Agriculture vers les médias traitant les évènements nationaux a suscité peu d'intérêt pour ceux qui ont entendu, lu, ou vu qu'une première expérience a été effectuée au titre de la saison 2015/2016, dans le cadre du programme national de production de plants de pomme de terre «100% algérien» s'étalant jusqu'en 2018. Cette nouvelle réjouissante pour le monde agricole, et pour l'économie nationale émanait d'une responsable qui a précisé «que les plants pré-base précèdent l'obtention des plants de base qui sont eux destinés à la production de la pomme de terre». Selon les déclarations recueillies l'expérience de production de semences de pomme de terre de la classe pré-base effectuée au niveau de la ferme pilote Richi-Abdelmadjid de la commune de Blekheir a été «très concluantes» ouvrant de grandes perspectives pour le développement de la filière. La ferme, Brahim Bousseta dont il est question ci-haut tout auréolée selon les mêmes sources du couronnement de son expérience qui a concerné une plantation de 184.000 mini-tubercules (12,5 quintaux) fournis par la société agro-développement (Sagrodev) de Sétif sur une superficie de 1,6 hectare permettant la production de 220 quintaux de semences de première génération obtenues (G1). Chacune des 44 serres utilisées a produit 5 quintaux. La récolte obtenue a été mise à la disposition du Groupe semences, plants et géniteurs (GSPG) et des échantillons ont été envoyés au Centre national de contrôle et certification des semences. Pour la saison 2016/2017 (août/décembre), la ferme a prévu de doubler la surface consacrée à la production de semences pré-base des trois variétés de pomme de terre «Condor», «Spunta» et «Désirée», a indiqué son directeur qui a souligné que d'ici à 2018, 400 serres installées sur 8 hectares seront réservées pour la culture de cette classe de plants de base. Sachant que le tonnage de la consommation algérienne est fort important, et que l'Algérie avait à maintes reprises eut recours aux importations de ce tubercule. Choisie par les instances centrales pour constituer un pôle de production de semences dans la région Est, la ferme Richi-Abdelmadjid exploite 1.014 hectare dont 980 en irriguée selon le système goutte-à-goutte. Cette expérience est d'une valeur ajoutée stratégique pour notre agriculture, en ce qui concerne les semences, les céréales, les légumes et la tomate industrielle. Le déficit en plants de l'Algérie n'est pas un secret, d'où les dividendes extraordinaires à tirer de cette initiative qui depuis la publication de la nouvelle n'a plus donné signe de vie de la part de l'institution en charge du secteur.