«El Kebch» est le surnom de Hacène Lalmas. Personne parmi ses contemporains ne lui a dénié ses qualités footballistique. Meneur de jeu, buteur, international, puis, à la fin de sa carrière, entraîneur du Chabab Rhiadi de Belcourt, où il a fait l'essentiel de sa carrière, le moins que l'on puisse dire sur cette imposante personnalité du sport-roi algérien, est qu'il a marqué par son talent indéniable les terrains dans lesquels il s'est produit, forçant l'admiration de ses supporters comme de ses adversaires. Transfuge de Tixeraïne et de l'Olympique du Ruisseau (OMR) Lalmas a été pour beaucoup dans la notoriété du club de «Laâqiba» avec lequel il remporta plusieurs titres de champion d'Algérie, de coupes d'Algérie et de coupes du Maghreb entre les années 1965 et 1972, années qui ont marqué par d'évidentes supériorités tant techniques que tactiques le jeu des Belcourtois. Lalmas, fin technicien avec d'excellentes couvertures de balles, incomparable buteur de la tête comme des deux pieds, pareillement fournisseur à ses coéquipiers de ballons décisifs à l'approche des buts adverses, avait marqué son époque au point que sa notoriété dépassa largement nos frontières. Lalmas qui jouait en tant qu'amateur, a été sollicité par des clubs notoires dominant le championnat belge (Anderlecht) et français (OM), pour le recruter ; mais le défunt président de la République Houari Boumediene lui refusa l'autorisation de se produire à l'étranger, ce qui motiva les joueurs évoluant dans le championnat national leurs recrutements au sein d'institutions étatiques pour qu'ils puissent mettre un peu de beurre dans leurs épinards. Les footballeurs de cette période glorieuse gagnaient peu d'argent. Les joueurs talentueux comme Lalmas, Selmi, El Okbi, Ouchène, Nassou, Tlemçani, Moha, Betrouni, Bachi, et consorts lorsqu'ils se retrouvaient sur le terrain disputaient leurs enjeux, en se basant sur les principes de la défense des couleurs du club, ou du pays en cas de rencontres internationales. Cet état d'esprit était à leur honneur, on jouait pour mouiller le maillot, disait-on, ce qui expliquerait que les matchs tenaient en haleine par leur suspense, les milliers de spectateurs et millions de téléspectateurs. Lalmas était de cette race de patriote algérien qui ont défendu les couleurs nationales, pour la prospérité, juste après l'indépendance, ce joueur hors normes, a été aligné avec la glorieuse équipe du FLN face à la grande équipe d'URSS. Dès qu'il fut aligné avec les professionnels, il se permit d'inscrire un but d'anthologie au meilleur gardien du monde qu'était Lev Yachine. Avec son club belcourtois, Lalmas a fait voir des vertes et des pas mûres à la grande équipe européenne Saint-Etienne, où évoluaient Herbin, Jacquet, Rachid Mekhloufi, Hervé Revelli... Le match se termina sur le score nul de 2 buts partout grâce à des démonstrations de classe internationale de feu Hacène Lalmas.